Différences entre les versions de « Chapitre 49 – Ama : « Tu reviens à Noël ? Je risque de partir avant, moi, rejoindre Claude François ». »
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'''''Attends-moi ! Après l’Inde je vais devoir directement repartir en Gwada.''''' | '''''Attends-moi ! Après l’Inde je vais devoir directement repartir en Gwada.''''' | ||
Je me suis rendu à Nice, de ouf, pour, enfin, après des mois d’échanges par cul et mobile interposés, y rencontrer Vanessa ! La toutpie étape de notre relation physique a consisté dans une consultation en bonne et due forme. J’ai également retrouvé avec grand bonheur, à Nice, ma Koko ! Et j’ai découvert, pour couronner le tout, la Bella Nizza que je ne connaissais pas, à l’issue d’un voyage en train depuis Paris, dont un tronçon éblouissant, à partir de Marseille, le long du littoral. À faire absolument ! Et pour la toutpie fois peut-être, entre deux voyages ou séjours loin de l’Hexagone, je suis reparti, dans ma Gwada… sans repasser par Baiona. Il était temps, après un sacré périple et ce détour par le sud-est de la France, de rentrer chez moi, afin de retrouver un rythme paisible et de mettre en œuvre les préconisations d’après-cure de mes médecins indiens. J’avais de toute façon bien l’intention, cette fois, d’aller passer Noël avec Ama et toute la communauté Arans ! J’ai demandé à Manno, à mon retour en Gwadloup, de me retenir un billet d’avion pour Paris pour la mi-décembre. | |||
Mes conversations au téléphone avec mes proches, depuis la Gwadloup, pendant la période qui a suivi, ont concerné les journées d’Ama à l’Hélio Marin, qui se suivaient mais ne se ressemblaient pas forcément. Ama vivait désormais, dans son Atoll fort peu paradisiaque, en compagnie d’autres femmes et hommes atteints-teintes, comme elle, de pathologies mentales, mais beaucoup plus dégradés-dées. Elle était de loin la plus alerte, et particulièrement appréciée du personnel soignant, dont les membres entretenaient avec elle, des rapports disons... moins compliqués qu’avec les autres pensionnaires. Ielles ne pouvaient être insensibles à ce qui émanait de cette si belle personne, malgré la difficulté, dans son cas cependant également, à gérer une raison défaillante et des accès d’agressivité et de paranoïa, redoutables symptômes de son effroyable maladie. Elle avait été prise d’un délire, un jour, à l’Hélio Marin, sur la... sécurité sociale, qu’elle accusait de tous ses maux, le plus impressionnant auquel j’ai assisté. Le médecin qui la suivait n’a eu d’autre choix que d’augmenter les doses de ses sédatifs, et sa camisole chimique n’aura finalement jamais été autre chose que cela : le cocktail de médicaments dont nous avons tant pu prier nos grands dieux qu’il parvînt à l’apaiser sans totalement l’abrutir sera demeuré, à jamais, une chimère... | |||
Nous avons tous-toutes voulu croire à ce qu’Ama finirait par se sentir un peu moins malheureuse, grâce à la formule médicamenteuse magique que nous appelions de nos vœux. Ainsi qu’à toutes les visites que proches et lagunak lui rendaient, le plus souvent possible, à tout le réconfort que nous mettions tant de cœur à lui procurer, et à tous les stimuli des activités du centre, sur lesquelles nous avions également tant misé. Puis ce jour est venu où, au téléphone, l’évolution de l’état d’Ama ne prêtant tellement pas à l’optimisme, Sabine m’a déclaré : « Je crois qu’elle est en train de nous filer entre les doigts. » Je n’en ai rien entendu. Je considérais comme raisonnable un pronostic d’espérance de vie de deux ou trois ans. Mais au moins Denis et moi n’excluions pas encore, ququ apa – je me souviens d’une discussion avec lui à ce sujet un jour sur la terrasse à Arans –, qu’elle tînt très, très longtemps, étant donné la santé de fer que nous lui prêtions par ailleurs et ce qui avait été, toute sa vie, une hygiène de vie irréprochable. Sur le plan physique du moins. Car Ama n’a jamais su tourner la page de son histoire avec son mari, et a ressassé toute sa vie l’« échec » de son mariage. Laissant agir, sur son esprit, le poison de son acrimonie, malgré une pêche d’enfer, son éternelle joie de vivre et son amour débordant. Or les pensées négatives sont la voie royale vers des états de déprimes plus ou moins prononcés, dont des études ont montré qu’ils peuvent à la longue favoriser l’émergence de pathologies mentales. Personne d’autre qu’elle n’est responsable de cela. Mais stop : car là encore, s’il DEVAIT en être ainsi de son destin, en quoi en serait-elle responsable ? Puisque personne ne « maîtrise » rien. Ne suffit-il pas de se laisser porter ? Ah, tiens, ça serait cool, ma foi. Ou pas. | |||
'''''D’autres planètes habitables | Je n’avais pas davantage prêté attention à cette autre Voix, celle de mon voimi Domi, qui m’avait pourtant tout simplement dit, lui aussi, qu’Ama allait mourir... et quand ! Dès mon retour d’Inde en effet, il m’a raconté le cas de sa propre mère, dont l’existence s’était terminée dans les affres d’Alzheimer. Quand je lui ai dit que nous avions dû placer Ama en institut, sa réaction a été : « Ils ne durent jamais très longtemps. Ma mère n’a pas tenu un an. » Soit exactement ce qui est advenu d’Ama, restée à peine dix mois à l’Hélio Marin. Le fait qu’elle puisse mourir dépassait « encore » mon entendement. Mais sa mort, au fil des ans, s’est-elle approchée lentement ? J’ai commencé à y penser il y a quelques années. J’étais à chaque fois pris de vertige. C’était proprement inimaginable. Ma mère était immortelle. Mon cerveau a fait barrage, jusque dans le cabinet du gérontologue qui nous a livré, à la fin de l’année 2017, au cours des dernières semaines de la vie d’Ama à Arans, les résultats des examens qu’il lui avait prescrits lors de notre précédente consultation avec lui. Devant Sabine eta ni, qui l’accompagnions, il l’a soumise à une série de tests. À la question « En quelle année sommes-nous ? », Ama a répondu : « En 1917. » J’ai regardé Sabine, me retenant d’éclater de rire ! | ||
Le gérontologue nous a annoncé qu’Ama était atteinte d’une démence fronto-temporale. Ce moment m’est revenu à l’esprit comme un flash, quelques temps après sa mort, avec cette pensée qu’il nous avait de fait annoncé qu’elle était en train de mourir. Je me souviens d’une image de la tâche dans son cerveau sur la radio que le gérontologue nous a montrée qui flotte un instant dans le mien sans l’« atteindre » : je la floute avant de laisser la pensée que c’est gravissime en train de poindre se faire véritablement entendre. En Gwadloup, apacuyudiqu, et alors qu’en Mon Temple, ainsi que sur le sable et dans l’eau, je me livrais assidûment à tous mes samédantoncus, tous les matins aux aurores, j’étais encore à mille lieux de me douter que son départ était imminent. Manno m’avait réservé un billet pour la mi-décembre. Ce n’était que dans un peu plus de deux mois. Ama serait encore là. Elle m’attendrait. Pas une seconde je n’en ai douté. | |||
« J’étais à Mon Temple, avec Manno, endroit de rêve au bord de l’eau », dit ma chanson pour Ama, le Journul<ref>Jour de la Nouvelle</ref>. Mon Temple : une plateforme rocheuse partiellement recouverte de terre et d’herbe, au bout de la pabachi. Je descends souvent avec ma gamelle déjeuner à cet endroit ou en d’autres points de mon ajapata. J’y ai pratiqué ma méditation et mon yoga, après l’Inde, tous les matins, après quoi j’allais nager, sortais de l’eau pour m’adonner à quelques exercices, étirements et autres pompes encore, retournais à l’eau pour un autre aller-retour, ressortais de l’eau et ainsi de suite jusqu’à la tombée de la nuit. En vrai : mes journées d’être humain à peu près comme les autres comportaient d’autres occupations et obligations, et mes séances de bien-être prenaient fin un peu plus tard, dans la matinée, jusqu’à la suivante le lendemain matin. | |||
'''''Trois boules de feu, du ciel bleu, ont surgi, et mon rocher est devenu Mon Temple''''' | |||
Deux ans quasiment jour pour jour avant le Journul, sur mon rocher au bord de l’eau, je venais d’avaler ma dernière nouille quand, soudainement, dans le ciel, trois formes aplaties d’un orange incandescent au bout de colonnes de fumée grise qui tombaient en diagonale, de droite à gauche, sont apparues dans le ciel. On aurait dit d’immenses feuilles de papier qui brûlaient. En moins de temps qu’il n’en faut pour que je commençasse à réaliser ce à quoi j’étais en train d’assister, tout a disparu. Au point que je me suis demandé si je n’avais pas halluciné, non pas comme on le dit à tout bout de champ mais à proprement parler. Ce qui ne m’arrive pas tous les quatre matins et encore moins du matin au soir, comme pour les synchronicités (dans une sorte de bain quantique permanent), auquel cas j’écrirais peut-être sur les hallucinations, également, mais ce serait tout de même plus inquiétant. (Je n’avais pas encore écrit dix fois « hallucinant » ou que j’avais « halluciné », quand j’ai pondu cette phrase, mais c’était, et de loin, mon rotolu d’hallu.) J’ai pensé à des débris d’un avion qui aurait explosé !... songeant immédiatement à Manno, qui était parti pour un vol peu avant, mais pour aussitôt me dire que ce n’était pas ce jour-là qu’il rentrait. | |||
Je suis reparti vers la plage, me demandant, donc, si ce que j’avais vu était réel, et m’efforçant de jauger, au vu de l’attitude des touristes de l’hôtel, si ielles semblaient, ielles aussi, avoir assisté au phénomène. Mais leur comportement, à première vue, n’avait été troublé par aucun événement inhabituel. Je continuais de me diriger vers ielles, décidé à leur demander si ielles avaient vu ce que j’avais vu, mais il s’est mis à tomber des trombes d’eau, comme c’est relativement rare aussi soudainement même si le déluge, sous ces latitudes, hors saison « sèche » (en principe), est une seconde nature. J’ai alors pris mes jambes à mon cou et suis rentré chez moi. J’ai téléphoné à la gendarmerie de Gozyé, puis au commissariat de Lapwent. L’homme et la femme qui, dans l’une et dans l’autre, m’ont répondu, n’ont pas semblé, à l’écoute de mon récit, se demander quelle substance j’avais pu prendre. Je leur ai déclaré avoir songé à l’explosion d’un avion en vol, mais rien du genre n’avait été signalé. J’ai entré quelques mots-clés, sitet, à la recherche d’éventuelles informations, mais en vain. Je me suis dit que j’interrogerais, à l’occasion, le personnel du bar de l’hôtel… Mais tout ça m’est un peu sorti de la tête, du moins y pensais-je puis oubliais-je, l’affaire demeurant longtemps une énigme. « Mon Dieu cet endroit est béni ! », ainsi que je le clame également dans ma chanson, selon cette réflexion que m’a inspirée la vision à laquelle je venais d’assister en ce lieu ainsi devenu « Mon Temple ». | |||
Okis, dans un cul, y était certes allé de son explication, évoquant la possibilité de la chute de débris d’un propulseur d’une de ces fusées chinoises lancées plusieurs fois par semaine, selon ses dires, et dont un cylindre d’un mètre de diamètre et de quatre mètres de long était tombé dans un petit village birman. Mais sous quelles latitudes m’imaginait-il, dans mon île ? Qu’il connaissait pourtant pour y avoir passé un pas-qu’un-peu-bien séjour avec Bernadette, ti Max-la et, dans le ventre de sa maman, une graine de fréro. Ils en gardent, Maximilien compris, du haut des même pas deux ans qu’il avait alors, un fameux souvenir. Ainsi le tout aussi fameux récit d’Okis : | |||
::Salut les ultra-marins ! | |||
::Vous ne pouvez pas imaginer à quel point notre séjour en Guadeloupe est vivant dans nos références avec Max. La carte de votre pays est dans les toilettes et, chaque fois que j’y vais m’asseoir, Max vient me montrer Basse-Terre, Grande-Terre et Palacinta-Sigyet<ref>Basse Terre, Grande Terre et Palacinta Sigyet ne se tirent donc en principe pas l’union.</ref> (Marie-Galante). Chaque fois qu’au parc il faut se préparer à partir parce qu’il faut rentrer et que Max fait du toboggan, on lui somme de faire son « dernier plouf », comme la dernière matinée à la plage avant notre départ de Pointe-à-Pitre. Un événement qu’on avait filmé et que Max a dû regarder 50 fois sur I’ordi, une séquence de trois minutes qu’on a naturellement intitulé le « dernier plouf ». La Lune, bien qu’il I’aperçoive assez rarement à Paris, c’est « comme en Guadeloupe ». Les glaces Cookie Dough que Bernie achète parfois, c’est « comme à la plage en Guadeloupe ». Les poissons à la télé ou dans les aquariums, c’est « comme en Guadeloupe ». Pas un avion dans le ciel ou en photos qui aille autre part qu’en Guadeloupe. Même les trains y vont une fois sur trois, les autres fois c’est pour Aachen [Aix-la-Chapelle] chez sa grand-mère ou pour Bayonne. Quand il prend un de nos téléphones (ou n’importe quel objet oblong) pour simuler un coup de fil, c’est une fois sur deux Xabi et Manu qu’il appelle. [Plus drôle et... émouvant tu meurs !...] | |||
::Le mois dernier, il nous a fait une frayeur. En tenue légère et muni d’un sac à main et d’une des espadrilles de sa mère au pied, il est venu nous dire au revoir dans la cuisine et nous avertir qu’il partait, sur le champ, chez Xabi et Manu. [On lui a souhaité bon voyage sans plus y prêter attention, en rigolant bien de son accoutrement. Cinq minutes après, réalisant qu’on n’entendait plus aucun bruit, on I’a cherché partout dans I’appart, puis on s’est aperçu que la porte d’entrée était ouverte. On l’a retrouvé au premier étage, dans l’escalier. ll a fallu lui expliquer que ça n’était pas la bonne direction pour la Guadeloupe, mais qu’il n’était de toute façon pas question d’y aller comme ça, sans nous, sans préparatifs sérieux, et sans notre autorisation. | |||
::Beaucoup d’autres références à notre séjour parsèment notre petite vie de famille. ll parait qu’à trois ans, une sorte de défragmentation fait place nette dans le cerveau d’un enfant. En attendant, sa mémoire de tout ce qu’il a vécu depuis un an est intacte. C’est très émouvant. | |||
::On espère avoir de vos nouvelles. Par exemple, comment se passe votre voisinage avec Serge le retraité ? Le canoë prend-il toujours autant de place sur le balcon ? Manu est-il devenu un fervent rameur-caboteur ? Nous, on va demain à l’échographie voir « le bébé », vérifier son bon développement et nous enquérir de son sexe ! Max prétend que ce sera un garçon, bien qu’il aimerait une sœur. [Troublant… Il a dû choper un poutana. Il n’est décidément pas revenu indemne de son séjour chez moi.] | |||
::On espère que vous vous portez bien. lci, l’hiver a été interminable. Le printemps s’annonce mais on se les caille toujours un peu. On est descendu à Bayonne pour les deux ans de Max le mois dernier. On est allé à la plage, et Max s’est précipité vers la mer. On l’a rattrapé à temps pour lui expliquer qu’il faisait huit degrés et lui rappeler qu’on n’était pas… devinez où ? | |||
::On vous embrasse chaudement, comme en Guadeloupe. | |||
::Okis, Bernie et Max | |||
Rich Wilson, du Vendée Globe, a lui aussi parlé d’objets non identifiés dans le podcast que j’ai traduit dans l’après-midi : « Alex a signalé au staff de la course la présence de très gros objets dans l’eau, d’environ quatre mètres [le cylindre d’Okis ?] sur quatre [ah, non], dont il a précisé la position afin que nous puissions l’éviter. » Je m’étais également confié sur mon hallucination, au téléphone, à Manno, qui était immédiatement sorti de ses gonds et m’avait hurlé : « Après ça, tu vas me dire que tu ne te drogues pas !!! » En vrai : connaissant son homme et ses poutanas [qui en veut ?], il ne s’en est pas étonné. Quand nous avons raccroché, la trace d’un avion exactement similaire à la trajectoire des objets que j’avais observés était en train de se dessiner dans le ciel, entièrement bleu, la seule à ce moment-là. J’ai de nouveau regardé le ciel quel mutard : elle avait entièrement disparu. | |||
L’instant magique qui avait transformé mon rocher en Temple est pourtant survenu en une funeste journée. J’en avais d’ailleurs parlé à zanmi an mwen<ref>Mon ami</ref> Jean-Marc comme d’un mauvais signe, après l’élection de Trump. Jean-Marc m’avait rétorqué : « Pourquoi veux-tu que ce soit un signe négatif ? » Mais le trident de feu n’avait pas été la seule manifestation spectaculaire, en ce lendemain du désastre, et j’avais ainsi raconté, dans un lajampa<ref>Laïus du jour à mes proches et amis-mies</ref>, ce à quoi j’avais également assisté quelques heures auparavant : | |||
::Peu avant l’élection aux États-Unis, j’ai entendu un dénommé Rich Wilson sur France Inter. C’était mon Rich ! Je traduis les textes de son site Internet, SitesAlive, depuis quelques mois. C’est un Étasunien, concurrent du Vendée Globe, actuellement en train de voguer autour du monde. À soixante-six ans ! C’est un asthmatique sévère depuis qu’il est gosse, qui mène, autour de la course, tout un programme avec des écoles du monde entier. Il a dit son espoir, à la radio, qu’Hillary Clinton soit élue, et ce qui ressemblait à une forme aigue de détestation de Trump dont l’arrivée au pouvoir, selon lui, serait une catastrophe. Dans le podcast que j’ai traduit, le lendemain de l’élection, il faisait part de son abattement, affirmant même en avoir été ralenti dans ses mouvements, pendant un moment, à bord du navire… | |||
::Même le ciel a frémi. J’étais sur ma terrasse, pendant une traduction, en train de me lamenter dans un mail à une cliente sur la catastrophe qui venait donc bel et bien de se produire, quand j’ai vu, à l’horizon… une mini tornade ! Son long et fin entonnoir qui descendait jusqu’à la mer, et le tourbillon à la surface de l’eau : un joli spectacle. Et un phénomène assez rare. (Sans gravité.) […] | |||
::Et quelques jours après l’élection de Trump, je prenais mon bain (quasi) quotidien, en bas de chez moi… Ça vous réchauffe ? Voilà pour vous faire bisquer en tous cas. Donc ça, c’est fait. Des ados, sur un ponton, à une vingtaine de mètres, s’amusaient à lancer des cailloux dans ma direction. J’ai pointé ma face du doigt comme pour leur dire : « Même pas caps ». Eux ont pointé leur majeur, appuyant l’insulte gestuelle de son adjuvant verbal. Un des touristes de l’hôtel, dans l’eau, à côté de moi, les a invectivés par un « Oh !!! » tonitruant. Nous avons échangé quelques mots. Il a fini par asséner, rageur : « Sans nos impôts ils crèveraient ! », dans la lignée de l’éternel discours du colon de base ici. Et du beauf de la mort qu’il était, et dont l’espèce a ses quartiers à l’hôtel de la plage. Mais il était tombé sur un Xabi, et a donc pris ça dans ses dents : « Je préfère ces branleurs qui font mine de nous viser avec leurs cailloux à ce que vous venez de dire. Je sais bien que l’on peut tenir ce genre de propos sans vergogne, par les temps qui courent. Hein ? Parce que qu’est-ce que ça veut dire, que nous, les Blancs, faisons vivre ces incapables de Noirs ? » Il était séché. Je suis sorti de l’eau. | |||
::C’est vrai, les gens n’hésitent plus, car ils sentent bien que le vent tourne. Ce n’est pas nouveau. Le racisme et la haine se refont une jeunesse, en effet, depuis quelques années, dans les pays dits « démocratiques ». Et il y a quelques jours, en un ''Nine-One-One''<ref>« Naïn-ouane-ouane »</ref> (9/11) à l’envers, elles ont effectué un pas de géant. Après les États-Unis (excusez du peu), l’Autriche ? La France ? L’histoire bégaye. | |||
Autre nochiée intitulée « QUELLE HORREUR », avec enculage de japu qui : « Pauvres Américains ! Pauvre de nous tous !!!! Et à l’instant où je t’écris à propos de cette catastrophe, voilà que j’aperçois une mini tornade au loin sur l’eau ! Allez courage ! » La nochiée se poursuit ainsi : | |||
::Je mange au bord de l’eau, débris en feu tombant du ciel ; je téléphone à Sabine : je disais à Marc qu’il faudrait qu’on trouve une île ; en plus y a eu une tempête [?]… E-mail de Denis arrivé dans mes spams. De retour chez moi je raccroche, mon portable se met à complètement déconner, pendant plusieurs minutes, à « sauter »... Je vais acheter à manger. Au retour, arrêté à un feu, un groupe de jeunes filles et gamines guadeloupéennes passe devant ma voiture, sur le trottoir, et l’une d’elles me lance, désignant la fille à côté d’elle : « Elle m’a dit qu’elle t’aime ! » Un peu plus loin sur la route un jeune à moto manque de me foncer dedans… L’amour, la mort... Ça déménage ! Je traduis dans l’après-midi, dans un podcast de Rich Wilson : ''“Yes, we can''<ref>''“Yes, we can!”'' : « Oui, nous le pouvons! » Slogan de Barack Obama en 2012. Campagne électorale de 2020 : un bide, dans... Biden. Une histoire de boyaux ?! Non, d’un « chemin », dans le nom de l’adversaire de l’infâme personnage dont on continue de se demander comment il a pu arriver à la tête des États-Unis : c’est ce que signifie, en basque, le « bide » (« bidé »… aux chiottes !... l’autre) de Biden. Non que cet homme en ait beaucoup dans le ventre. Il n’est tellement rien à espérer d’aucun-cune dirigeant-geante de ce monde, que ce n’est certainement pas davantage le cas pour lui. Mais que l’Histoire tire la chasse ! L’expulsion de l’étrump apparaissant comme un minimum pour l’entamer, ce chemin. Vers le Gradage.</ref>… (''move the keel''<ref>« Nous pouvons... déplacer la quille (du bateau). »</ref>)''”''. | |||
La tornade et les objets en feu : à cette deuxième vision je n’aurais pas détesté ne jamais trouver d’explication, et en arriver à la conclusion que rien ne s’était « réellement » produit, et qu’il s’agissait d’un message du Ciel à moi seul destiné ! Mais l’énigme, quelle putarde, a en partie été résolue, à l’occasion d’une nouvelle recherche sitet, avec ce résultat : « Des témoins ont pu voir, dans la soirée du mardi 15 février 2017, des trainées luminescentes dans le ciel de Guadeloupe. Selon l’ancien directeur de l’observatoire du Houëlmont Christian Anthénor-Abazac, plusieurs hypothèses pourraient expliquer ce phénomène. Deux autres trainées luminescentes ont été observées, dans le ciel de Guadeloupe, mardi 14 février 2017, entre 18h14 et 18h17. Le phénomène a pu être vu par plusieurs témoins, dont notre collaboratrice Olivia Losbar. Elle est parvenue à prendre des photos et a même filmé ces boules de feu à priori tombées en pleine mer, très au large. » Mais le désastre étasunien s’est produit le 8 novembre 2016 ! J’ai toujours souhaité contacter un organisme, en Gwadloup, afin de lui livrer mon témoignage, ne serait-ce que pour que l’on m’en contât un peu plus sur ces phénomènes fascinants. | |||
'''''D’autres planètes habitables, où se réfugier pour échapper au marteau de Cloclo ?''''' | |||
Le jour où j’ai trouvé ces informations sur ce qui était donc… des débris de météorites, j’ai discuté, salbachi, avec Annick ma deuxième – dans l’ordre chronologique – voidapajudue. Elle avait occupé l’appartement au-dessus du mien juste après un premier couple de locataires, une Blanche et un Noir. Lequel m’a menacé de descendre avec un couteau, dès les premiers jours, à cause du bruit occasionné par l’installation de ma cuisine. Sa femme, le lendemain, a sonné à ma porte. Elle venait s’excuser, pour son mari, resté en retrait derrière elle sur les dernières marches de l’escalier, tout penaud. Elle ma dit : « Veuillez l’excuser, il a parfois des réactions un peu bizarres. » Ah ça. Ielles sont parti-tie peu de temps après, et la loi du C2 a repris le dessus – des voipas, de nouveau, succédant à ce voipapatou<ref>Voisin pas sympa du tout</ref> : René, resté même pas un an, puis Henri, le toutni du défilé arrivé il y a à peu près deux ans. | |||
Quant à Annick, une des premières fois qu’elle m’a adressé la parole, c’était... pour me menacer de porter plainte contre moi ! À cause du bruit aussi ! Mais elle, à raison. Elle était tombée à un pic de ma furie rénovo-décoratrice. Ça avait duré, je m’en souviens, exactement trois semaines. Que j’avais passées à planter des clous à n’en plus pouvoir. France m’a raconté, quelle putarde, qu’on m’avait surnommé, dans l’immeuble et à côté : Claude François. À cause de la chanson : « Si j’avais un marteau... » J’étais conscient que j’abusais. Et m’étais moi-même dit qu’il était temps que ça cessât. Quand Annick est venue me mettre en demeure, un soir où, à 21 heures, j’étais encore en train de faire mon Claudo, en réalité j’avais quasiment terminé, et je crois que je venais encore de me dire : « Après ça, j’arrête ! » Elle n’a alors plus entendu un seul coup de marteau, et nous sommes devenus potos. | |||
Mais elle a joué les Claudettes, elle aussi, non pas avec des bam-bam-bam, mais avec les tacatacatacata de ses talons-aiguilles, dont Manno s’exaspérait qu’elle marchât avec dans son appartement. En parlant de Claudettes, j’en connais une ! La Gwadloupéyèn Clara ! Elle a continué de danser toute seule, après la mort du chanteur, jusqu’à maintenant, dans le port de Sentwòz. Sur « Si j’avais un marteau », d’ailleurs, exclusivement, car elle était devenue comme l’outil. Je lui ai proposé de faire affaire, mais elle en a déjà une juteuse, un très bon restaurant à Sentwòz. C’est Manno qui la connaît, comme un peu « tout le monde » – ou plutôt tout le monde le connaît, comme il dit (encore plus, évidemment, depuis qu’il est steward) –, et nous avons un peu papoté avec elle un jour, à son resto, où nous avons déjeuné plusieurs fois. Une sacrée personnalité apparemment. | |||
Annick, plusieurs années après notre première entrevue électrique, m’a parlé, salbachi, de sa sœur atteinte d’une forme de démence. Peu avant, salbachi également, elle avait longuement évoqué son père, quand il avait, lui aussi, commencé à perdre la tête. J’étais à mon tour en train de l’entretenir des dernières nouvelles peu réjouissantes de Sabine à propos d’Ama, quand elle a été interrompue par un signal sonore de son téléphone, l’a consulté et m’a dit : « Tiens, moi aussi je viens de recevoir une mauvaise nouvelle. » C’était un message de sa sœur ! Annick, grande amatrice de photographie et adepte de l’observation des astres, m’avait parlé, ququ apa, d’un objectif télescopique qu’elle devait ramener de France et du télescope d’un ami que celui-ci lui avait proposé d’utiliser. Le lendemain, quand j’ai mis la radio, il était question d’astronomie, de la mise au point d’un nouveau télescope et de la découverte de planètes. | |||
Annick, malgré la relation amicale qui s’était donc finalement instaurée entre nous, m’a avoué avoir été très traumatisée par l’épisode de mes travaux, au point qu’elle continuait d’angoisser, des années après, à l’idée que je pusse recommencer à cogner. Elle m’a confié s’être demandé si, parmi les « nouvelles » planètes, certaines n’étaient pas habitables, pour éventuellement s’y réfugier, loin du bruit... « Qu’est-ce que tu racontes, Annick ?!... », ai-je réagi interloqué à l’entendre ainsi divaguer, et me figurant qu’elle avait effectivement totalement pété les plombs, à cause de mes clous. J’ai d’abord tenté de la convaincre que Claude François c’était du passé puis, la prenant au mot, je l’ai assurée qu’elle pouvait rester sur Terre, et qu’elle serait suffisamment loin de moi, à Nantes, par exemple, dont elle est originaire. Elle y est retournée, il y a environ deux ans. Je n’ai plus jamais entendu parler d’elle. |
Version actuelle datée du 11 avril 2025 à 00:51
Attends-moi ! Après l’Inde je vais devoir directement repartir en Gwada.
Je me suis rendu à Nice, de ouf, pour, enfin, après des mois d’échanges par cul et mobile interposés, y rencontrer Vanessa ! La toutpie étape de notre relation physique a consisté dans une consultation en bonne et due forme. J’ai également retrouvé avec grand bonheur, à Nice, ma Koko ! Et j’ai découvert, pour couronner le tout, la Bella Nizza que je ne connaissais pas, à l’issue d’un voyage en train depuis Paris, dont un tronçon éblouissant, à partir de Marseille, le long du littoral. À faire absolument ! Et pour la toutpie fois peut-être, entre deux voyages ou séjours loin de l’Hexagone, je suis reparti, dans ma Gwada… sans repasser par Baiona. Il était temps, après un sacré périple et ce détour par le sud-est de la France, de rentrer chez moi, afin de retrouver un rythme paisible et de mettre en œuvre les préconisations d’après-cure de mes médecins indiens. J’avais de toute façon bien l’intention, cette fois, d’aller passer Noël avec Ama et toute la communauté Arans ! J’ai demandé à Manno, à mon retour en Gwadloup, de me retenir un billet d’avion pour Paris pour la mi-décembre.
Mes conversations au téléphone avec mes proches, depuis la Gwadloup, pendant la période qui a suivi, ont concerné les journées d’Ama à l’Hélio Marin, qui se suivaient mais ne se ressemblaient pas forcément. Ama vivait désormais, dans son Atoll fort peu paradisiaque, en compagnie d’autres femmes et hommes atteints-teintes, comme elle, de pathologies mentales, mais beaucoup plus dégradés-dées. Elle était de loin la plus alerte, et particulièrement appréciée du personnel soignant, dont les membres entretenaient avec elle, des rapports disons... moins compliqués qu’avec les autres pensionnaires. Ielles ne pouvaient être insensibles à ce qui émanait de cette si belle personne, malgré la difficulté, dans son cas cependant également, à gérer une raison défaillante et des accès d’agressivité et de paranoïa, redoutables symptômes de son effroyable maladie. Elle avait été prise d’un délire, un jour, à l’Hélio Marin, sur la... sécurité sociale, qu’elle accusait de tous ses maux, le plus impressionnant auquel j’ai assisté. Le médecin qui la suivait n’a eu d’autre choix que d’augmenter les doses de ses sédatifs, et sa camisole chimique n’aura finalement jamais été autre chose que cela : le cocktail de médicaments dont nous avons tant pu prier nos grands dieux qu’il parvînt à l’apaiser sans totalement l’abrutir sera demeuré, à jamais, une chimère...
Nous avons tous-toutes voulu croire à ce qu’Ama finirait par se sentir un peu moins malheureuse, grâce à la formule médicamenteuse magique que nous appelions de nos vœux. Ainsi qu’à toutes les visites que proches et lagunak lui rendaient, le plus souvent possible, à tout le réconfort que nous mettions tant de cœur à lui procurer, et à tous les stimuli des activités du centre, sur lesquelles nous avions également tant misé. Puis ce jour est venu où, au téléphone, l’évolution de l’état d’Ama ne prêtant tellement pas à l’optimisme, Sabine m’a déclaré : « Je crois qu’elle est en train de nous filer entre les doigts. » Je n’en ai rien entendu. Je considérais comme raisonnable un pronostic d’espérance de vie de deux ou trois ans. Mais au moins Denis et moi n’excluions pas encore, ququ apa – je me souviens d’une discussion avec lui à ce sujet un jour sur la terrasse à Arans –, qu’elle tînt très, très longtemps, étant donné la santé de fer que nous lui prêtions par ailleurs et ce qui avait été, toute sa vie, une hygiène de vie irréprochable. Sur le plan physique du moins. Car Ama n’a jamais su tourner la page de son histoire avec son mari, et a ressassé toute sa vie l’« échec » de son mariage. Laissant agir, sur son esprit, le poison de son acrimonie, malgré une pêche d’enfer, son éternelle joie de vivre et son amour débordant. Or les pensées négatives sont la voie royale vers des états de déprimes plus ou moins prononcés, dont des études ont montré qu’ils peuvent à la longue favoriser l’émergence de pathologies mentales. Personne d’autre qu’elle n’est responsable de cela. Mais stop : car là encore, s’il DEVAIT en être ainsi de son destin, en quoi en serait-elle responsable ? Puisque personne ne « maîtrise » rien. Ne suffit-il pas de se laisser porter ? Ah, tiens, ça serait cool, ma foi. Ou pas.
Je n’avais pas davantage prêté attention à cette autre Voix, celle de mon voimi Domi, qui m’avait pourtant tout simplement dit, lui aussi, qu’Ama allait mourir... et quand ! Dès mon retour d’Inde en effet, il m’a raconté le cas de sa propre mère, dont l’existence s’était terminée dans les affres d’Alzheimer. Quand je lui ai dit que nous avions dû placer Ama en institut, sa réaction a été : « Ils ne durent jamais très longtemps. Ma mère n’a pas tenu un an. » Soit exactement ce qui est advenu d’Ama, restée à peine dix mois à l’Hélio Marin. Le fait qu’elle puisse mourir dépassait « encore » mon entendement. Mais sa mort, au fil des ans, s’est-elle approchée lentement ? J’ai commencé à y penser il y a quelques années. J’étais à chaque fois pris de vertige. C’était proprement inimaginable. Ma mère était immortelle. Mon cerveau a fait barrage, jusque dans le cabinet du gérontologue qui nous a livré, à la fin de l’année 2017, au cours des dernières semaines de la vie d’Ama à Arans, les résultats des examens qu’il lui avait prescrits lors de notre précédente consultation avec lui. Devant Sabine eta ni, qui l’accompagnions, il l’a soumise à une série de tests. À la question « En quelle année sommes-nous ? », Ama a répondu : « En 1917. » J’ai regardé Sabine, me retenant d’éclater de rire !
Le gérontologue nous a annoncé qu’Ama était atteinte d’une démence fronto-temporale. Ce moment m’est revenu à l’esprit comme un flash, quelques temps après sa mort, avec cette pensée qu’il nous avait de fait annoncé qu’elle était en train de mourir. Je me souviens d’une image de la tâche dans son cerveau sur la radio que le gérontologue nous a montrée qui flotte un instant dans le mien sans l’« atteindre » : je la floute avant de laisser la pensée que c’est gravissime en train de poindre se faire véritablement entendre. En Gwadloup, apacuyudiqu, et alors qu’en Mon Temple, ainsi que sur le sable et dans l’eau, je me livrais assidûment à tous mes samédantoncus, tous les matins aux aurores, j’étais encore à mille lieux de me douter que son départ était imminent. Manno m’avait réservé un billet pour la mi-décembre. Ce n’était que dans un peu plus de deux mois. Ama serait encore là. Elle m’attendrait. Pas une seconde je n’en ai douté.
« J’étais à Mon Temple, avec Manno, endroit de rêve au bord de l’eau », dit ma chanson pour Ama, le Journul[1]. Mon Temple : une plateforme rocheuse partiellement recouverte de terre et d’herbe, au bout de la pabachi. Je descends souvent avec ma gamelle déjeuner à cet endroit ou en d’autres points de mon ajapata. J’y ai pratiqué ma méditation et mon yoga, après l’Inde, tous les matins, après quoi j’allais nager, sortais de l’eau pour m’adonner à quelques exercices, étirements et autres pompes encore, retournais à l’eau pour un autre aller-retour, ressortais de l’eau et ainsi de suite jusqu’à la tombée de la nuit. En vrai : mes journées d’être humain à peu près comme les autres comportaient d’autres occupations et obligations, et mes séances de bien-être prenaient fin un peu plus tard, dans la matinée, jusqu’à la suivante le lendemain matin.
Trois boules de feu, du ciel bleu, ont surgi, et mon rocher est devenu Mon Temple
Deux ans quasiment jour pour jour avant le Journul, sur mon rocher au bord de l’eau, je venais d’avaler ma dernière nouille quand, soudainement, dans le ciel, trois formes aplaties d’un orange incandescent au bout de colonnes de fumée grise qui tombaient en diagonale, de droite à gauche, sont apparues dans le ciel. On aurait dit d’immenses feuilles de papier qui brûlaient. En moins de temps qu’il n’en faut pour que je commençasse à réaliser ce à quoi j’étais en train d’assister, tout a disparu. Au point que je me suis demandé si je n’avais pas halluciné, non pas comme on le dit à tout bout de champ mais à proprement parler. Ce qui ne m’arrive pas tous les quatre matins et encore moins du matin au soir, comme pour les synchronicités (dans une sorte de bain quantique permanent), auquel cas j’écrirais peut-être sur les hallucinations, également, mais ce serait tout de même plus inquiétant. (Je n’avais pas encore écrit dix fois « hallucinant » ou que j’avais « halluciné », quand j’ai pondu cette phrase, mais c’était, et de loin, mon rotolu d’hallu.) J’ai pensé à des débris d’un avion qui aurait explosé !... songeant immédiatement à Manno, qui était parti pour un vol peu avant, mais pour aussitôt me dire que ce n’était pas ce jour-là qu’il rentrait.
Je suis reparti vers la plage, me demandant, donc, si ce que j’avais vu était réel, et m’efforçant de jauger, au vu de l’attitude des touristes de l’hôtel, si ielles semblaient, ielles aussi, avoir assisté au phénomène. Mais leur comportement, à première vue, n’avait été troublé par aucun événement inhabituel. Je continuais de me diriger vers ielles, décidé à leur demander si ielles avaient vu ce que j’avais vu, mais il s’est mis à tomber des trombes d’eau, comme c’est relativement rare aussi soudainement même si le déluge, sous ces latitudes, hors saison « sèche » (en principe), est une seconde nature. J’ai alors pris mes jambes à mon cou et suis rentré chez moi. J’ai téléphoné à la gendarmerie de Gozyé, puis au commissariat de Lapwent. L’homme et la femme qui, dans l’une et dans l’autre, m’ont répondu, n’ont pas semblé, à l’écoute de mon récit, se demander quelle substance j’avais pu prendre. Je leur ai déclaré avoir songé à l’explosion d’un avion en vol, mais rien du genre n’avait été signalé. J’ai entré quelques mots-clés, sitet, à la recherche d’éventuelles informations, mais en vain. Je me suis dit que j’interrogerais, à l’occasion, le personnel du bar de l’hôtel… Mais tout ça m’est un peu sorti de la tête, du moins y pensais-je puis oubliais-je, l’affaire demeurant longtemps une énigme. « Mon Dieu cet endroit est béni ! », ainsi que je le clame également dans ma chanson, selon cette réflexion que m’a inspirée la vision à laquelle je venais d’assister en ce lieu ainsi devenu « Mon Temple ».
Okis, dans un cul, y était certes allé de son explication, évoquant la possibilité de la chute de débris d’un propulseur d’une de ces fusées chinoises lancées plusieurs fois par semaine, selon ses dires, et dont un cylindre d’un mètre de diamètre et de quatre mètres de long était tombé dans un petit village birman. Mais sous quelles latitudes m’imaginait-il, dans mon île ? Qu’il connaissait pourtant pour y avoir passé un pas-qu’un-peu-bien séjour avec Bernadette, ti Max-la et, dans le ventre de sa maman, une graine de fréro. Ils en gardent, Maximilien compris, du haut des même pas deux ans qu’il avait alors, un fameux souvenir. Ainsi le tout aussi fameux récit d’Okis :
- Salut les ultra-marins !
- Vous ne pouvez pas imaginer à quel point notre séjour en Guadeloupe est vivant dans nos références avec Max. La carte de votre pays est dans les toilettes et, chaque fois que j’y vais m’asseoir, Max vient me montrer Basse-Terre, Grande-Terre et Palacinta-Sigyet[2] (Marie-Galante). Chaque fois qu’au parc il faut se préparer à partir parce qu’il faut rentrer et que Max fait du toboggan, on lui somme de faire son « dernier plouf », comme la dernière matinée à la plage avant notre départ de Pointe-à-Pitre. Un événement qu’on avait filmé et que Max a dû regarder 50 fois sur I’ordi, une séquence de trois minutes qu’on a naturellement intitulé le « dernier plouf ». La Lune, bien qu’il I’aperçoive assez rarement à Paris, c’est « comme en Guadeloupe ». Les glaces Cookie Dough que Bernie achète parfois, c’est « comme à la plage en Guadeloupe ». Les poissons à la télé ou dans les aquariums, c’est « comme en Guadeloupe ». Pas un avion dans le ciel ou en photos qui aille autre part qu’en Guadeloupe. Même les trains y vont une fois sur trois, les autres fois c’est pour Aachen [Aix-la-Chapelle] chez sa grand-mère ou pour Bayonne. Quand il prend un de nos téléphones (ou n’importe quel objet oblong) pour simuler un coup de fil, c’est une fois sur deux Xabi et Manu qu’il appelle. [Plus drôle et... émouvant tu meurs !...]
- Le mois dernier, il nous a fait une frayeur. En tenue légère et muni d’un sac à main et d’une des espadrilles de sa mère au pied, il est venu nous dire au revoir dans la cuisine et nous avertir qu’il partait, sur le champ, chez Xabi et Manu. [On lui a souhaité bon voyage sans plus y prêter attention, en rigolant bien de son accoutrement. Cinq minutes après, réalisant qu’on n’entendait plus aucun bruit, on I’a cherché partout dans I’appart, puis on s’est aperçu que la porte d’entrée était ouverte. On l’a retrouvé au premier étage, dans l’escalier. ll a fallu lui expliquer que ça n’était pas la bonne direction pour la Guadeloupe, mais qu’il n’était de toute façon pas question d’y aller comme ça, sans nous, sans préparatifs sérieux, et sans notre autorisation.
- Beaucoup d’autres références à notre séjour parsèment notre petite vie de famille. ll parait qu’à trois ans, une sorte de défragmentation fait place nette dans le cerveau d’un enfant. En attendant, sa mémoire de tout ce qu’il a vécu depuis un an est intacte. C’est très émouvant.
- On espère avoir de vos nouvelles. Par exemple, comment se passe votre voisinage avec Serge le retraité ? Le canoë prend-il toujours autant de place sur le balcon ? Manu est-il devenu un fervent rameur-caboteur ? Nous, on va demain à l’échographie voir « le bébé », vérifier son bon développement et nous enquérir de son sexe ! Max prétend que ce sera un garçon, bien qu’il aimerait une sœur. [Troublant… Il a dû choper un poutana. Il n’est décidément pas revenu indemne de son séjour chez moi.]
- On espère que vous vous portez bien. lci, l’hiver a été interminable. Le printemps s’annonce mais on se les caille toujours un peu. On est descendu à Bayonne pour les deux ans de Max le mois dernier. On est allé à la plage, et Max s’est précipité vers la mer. On l’a rattrapé à temps pour lui expliquer qu’il faisait huit degrés et lui rappeler qu’on n’était pas… devinez où ?
- On vous embrasse chaudement, comme en Guadeloupe.
- Okis, Bernie et Max
Rich Wilson, du Vendée Globe, a lui aussi parlé d’objets non identifiés dans le podcast que j’ai traduit dans l’après-midi : « Alex a signalé au staff de la course la présence de très gros objets dans l’eau, d’environ quatre mètres [le cylindre d’Okis ?] sur quatre [ah, non], dont il a précisé la position afin que nous puissions l’éviter. » Je m’étais également confié sur mon hallucination, au téléphone, à Manno, qui était immédiatement sorti de ses gonds et m’avait hurlé : « Après ça, tu vas me dire que tu ne te drogues pas !!! » En vrai : connaissant son homme et ses poutanas [qui en veut ?], il ne s’en est pas étonné. Quand nous avons raccroché, la trace d’un avion exactement similaire à la trajectoire des objets que j’avais observés était en train de se dessiner dans le ciel, entièrement bleu, la seule à ce moment-là. J’ai de nouveau regardé le ciel quel mutard : elle avait entièrement disparu.
L’instant magique qui avait transformé mon rocher en Temple est pourtant survenu en une funeste journée. J’en avais d’ailleurs parlé à zanmi an mwen[3] Jean-Marc comme d’un mauvais signe, après l’élection de Trump. Jean-Marc m’avait rétorqué : « Pourquoi veux-tu que ce soit un signe négatif ? » Mais le trident de feu n’avait pas été la seule manifestation spectaculaire, en ce lendemain du désastre, et j’avais ainsi raconté, dans un lajampa[4], ce à quoi j’avais également assisté quelques heures auparavant :
- Peu avant l’élection aux États-Unis, j’ai entendu un dénommé Rich Wilson sur France Inter. C’était mon Rich ! Je traduis les textes de son site Internet, SitesAlive, depuis quelques mois. C’est un Étasunien, concurrent du Vendée Globe, actuellement en train de voguer autour du monde. À soixante-six ans ! C’est un asthmatique sévère depuis qu’il est gosse, qui mène, autour de la course, tout un programme avec des écoles du monde entier. Il a dit son espoir, à la radio, qu’Hillary Clinton soit élue, et ce qui ressemblait à une forme aigue de détestation de Trump dont l’arrivée au pouvoir, selon lui, serait une catastrophe. Dans le podcast que j’ai traduit, le lendemain de l’élection, il faisait part de son abattement, affirmant même en avoir été ralenti dans ses mouvements, pendant un moment, à bord du navire…
- Même le ciel a frémi. J’étais sur ma terrasse, pendant une traduction, en train de me lamenter dans un mail à une cliente sur la catastrophe qui venait donc bel et bien de se produire, quand j’ai vu, à l’horizon… une mini tornade ! Son long et fin entonnoir qui descendait jusqu’à la mer, et le tourbillon à la surface de l’eau : un joli spectacle. Et un phénomène assez rare. (Sans gravité.) […]
- Et quelques jours après l’élection de Trump, je prenais mon bain (quasi) quotidien, en bas de chez moi… Ça vous réchauffe ? Voilà pour vous faire bisquer en tous cas. Donc ça, c’est fait. Des ados, sur un ponton, à une vingtaine de mètres, s’amusaient à lancer des cailloux dans ma direction. J’ai pointé ma face du doigt comme pour leur dire : « Même pas caps ». Eux ont pointé leur majeur, appuyant l’insulte gestuelle de son adjuvant verbal. Un des touristes de l’hôtel, dans l’eau, à côté de moi, les a invectivés par un « Oh !!! » tonitruant. Nous avons échangé quelques mots. Il a fini par asséner, rageur : « Sans nos impôts ils crèveraient ! », dans la lignée de l’éternel discours du colon de base ici. Et du beauf de la mort qu’il était, et dont l’espèce a ses quartiers à l’hôtel de la plage. Mais il était tombé sur un Xabi, et a donc pris ça dans ses dents : « Je préfère ces branleurs qui font mine de nous viser avec leurs cailloux à ce que vous venez de dire. Je sais bien que l’on peut tenir ce genre de propos sans vergogne, par les temps qui courent. Hein ? Parce que qu’est-ce que ça veut dire, que nous, les Blancs, faisons vivre ces incapables de Noirs ? » Il était séché. Je suis sorti de l’eau.
- C’est vrai, les gens n’hésitent plus, car ils sentent bien que le vent tourne. Ce n’est pas nouveau. Le racisme et la haine se refont une jeunesse, en effet, depuis quelques années, dans les pays dits « démocratiques ». Et il y a quelques jours, en un Nine-One-One[5] (9/11) à l’envers, elles ont effectué un pas de géant. Après les États-Unis (excusez du peu), l’Autriche ? La France ? L’histoire bégaye.
Autre nochiée intitulée « QUELLE HORREUR », avec enculage de japu qui : « Pauvres Américains ! Pauvre de nous tous !!!! Et à l’instant où je t’écris à propos de cette catastrophe, voilà que j’aperçois une mini tornade au loin sur l’eau ! Allez courage ! » La nochiée se poursuit ainsi :
- Je mange au bord de l’eau, débris en feu tombant du ciel ; je téléphone à Sabine : je disais à Marc qu’il faudrait qu’on trouve une île ; en plus y a eu une tempête [?]… E-mail de Denis arrivé dans mes spams. De retour chez moi je raccroche, mon portable se met à complètement déconner, pendant plusieurs minutes, à « sauter »... Je vais acheter à manger. Au retour, arrêté à un feu, un groupe de jeunes filles et gamines guadeloupéennes passe devant ma voiture, sur le trottoir, et l’une d’elles me lance, désignant la fille à côté d’elle : « Elle m’a dit qu’elle t’aime ! » Un peu plus loin sur la route un jeune à moto manque de me foncer dedans… L’amour, la mort... Ça déménage ! Je traduis dans l’après-midi, dans un podcast de Rich Wilson : “Yes, we can[6]… (move the keel[7])”.
La tornade et les objets en feu : à cette deuxième vision je n’aurais pas détesté ne jamais trouver d’explication, et en arriver à la conclusion que rien ne s’était « réellement » produit, et qu’il s’agissait d’un message du Ciel à moi seul destiné ! Mais l’énigme, quelle putarde, a en partie été résolue, à l’occasion d’une nouvelle recherche sitet, avec ce résultat : « Des témoins ont pu voir, dans la soirée du mardi 15 février 2017, des trainées luminescentes dans le ciel de Guadeloupe. Selon l’ancien directeur de l’observatoire du Houëlmont Christian Anthénor-Abazac, plusieurs hypothèses pourraient expliquer ce phénomène. Deux autres trainées luminescentes ont été observées, dans le ciel de Guadeloupe, mardi 14 février 2017, entre 18h14 et 18h17. Le phénomène a pu être vu par plusieurs témoins, dont notre collaboratrice Olivia Losbar. Elle est parvenue à prendre des photos et a même filmé ces boules de feu à priori tombées en pleine mer, très au large. » Mais le désastre étasunien s’est produit le 8 novembre 2016 ! J’ai toujours souhaité contacter un organisme, en Gwadloup, afin de lui livrer mon témoignage, ne serait-ce que pour que l’on m’en contât un peu plus sur ces phénomènes fascinants.
D’autres planètes habitables, où se réfugier pour échapper au marteau de Cloclo ?
Le jour où j’ai trouvé ces informations sur ce qui était donc… des débris de météorites, j’ai discuté, salbachi, avec Annick ma deuxième – dans l’ordre chronologique – voidapajudue. Elle avait occupé l’appartement au-dessus du mien juste après un premier couple de locataires, une Blanche et un Noir. Lequel m’a menacé de descendre avec un couteau, dès les premiers jours, à cause du bruit occasionné par l’installation de ma cuisine. Sa femme, le lendemain, a sonné à ma porte. Elle venait s’excuser, pour son mari, resté en retrait derrière elle sur les dernières marches de l’escalier, tout penaud. Elle ma dit : « Veuillez l’excuser, il a parfois des réactions un peu bizarres. » Ah ça. Ielles sont parti-tie peu de temps après, et la loi du C2 a repris le dessus – des voipas, de nouveau, succédant à ce voipapatou[8] : René, resté même pas un an, puis Henri, le toutni du défilé arrivé il y a à peu près deux ans.
Quant à Annick, une des premières fois qu’elle m’a adressé la parole, c’était... pour me menacer de porter plainte contre moi ! À cause du bruit aussi ! Mais elle, à raison. Elle était tombée à un pic de ma furie rénovo-décoratrice. Ça avait duré, je m’en souviens, exactement trois semaines. Que j’avais passées à planter des clous à n’en plus pouvoir. France m’a raconté, quelle putarde, qu’on m’avait surnommé, dans l’immeuble et à côté : Claude François. À cause de la chanson : « Si j’avais un marteau... » J’étais conscient que j’abusais. Et m’étais moi-même dit qu’il était temps que ça cessât. Quand Annick est venue me mettre en demeure, un soir où, à 21 heures, j’étais encore en train de faire mon Claudo, en réalité j’avais quasiment terminé, et je crois que je venais encore de me dire : « Après ça, j’arrête ! » Elle n’a alors plus entendu un seul coup de marteau, et nous sommes devenus potos.
Mais elle a joué les Claudettes, elle aussi, non pas avec des bam-bam-bam, mais avec les tacatacatacata de ses talons-aiguilles, dont Manno s’exaspérait qu’elle marchât avec dans son appartement. En parlant de Claudettes, j’en connais une ! La Gwadloupéyèn Clara ! Elle a continué de danser toute seule, après la mort du chanteur, jusqu’à maintenant, dans le port de Sentwòz. Sur « Si j’avais un marteau », d’ailleurs, exclusivement, car elle était devenue comme l’outil. Je lui ai proposé de faire affaire, mais elle en a déjà une juteuse, un très bon restaurant à Sentwòz. C’est Manno qui la connaît, comme un peu « tout le monde » – ou plutôt tout le monde le connaît, comme il dit (encore plus, évidemment, depuis qu’il est steward) –, et nous avons un peu papoté avec elle un jour, à son resto, où nous avons déjeuné plusieurs fois. Une sacrée personnalité apparemment.
Annick, plusieurs années après notre première entrevue électrique, m’a parlé, salbachi, de sa sœur atteinte d’une forme de démence. Peu avant, salbachi également, elle avait longuement évoqué son père, quand il avait, lui aussi, commencé à perdre la tête. J’étais à mon tour en train de l’entretenir des dernières nouvelles peu réjouissantes de Sabine à propos d’Ama, quand elle a été interrompue par un signal sonore de son téléphone, l’a consulté et m’a dit : « Tiens, moi aussi je viens de recevoir une mauvaise nouvelle. » C’était un message de sa sœur ! Annick, grande amatrice de photographie et adepte de l’observation des astres, m’avait parlé, ququ apa, d’un objectif télescopique qu’elle devait ramener de France et du télescope d’un ami que celui-ci lui avait proposé d’utiliser. Le lendemain, quand j’ai mis la radio, il était question d’astronomie, de la mise au point d’un nouveau télescope et de la découverte de planètes.
Annick, malgré la relation amicale qui s’était donc finalement instaurée entre nous, m’a avoué avoir été très traumatisée par l’épisode de mes travaux, au point qu’elle continuait d’angoisser, des années après, à l’idée que je pusse recommencer à cogner. Elle m’a confié s’être demandé si, parmi les « nouvelles » planètes, certaines n’étaient pas habitables, pour éventuellement s’y réfugier, loin du bruit... « Qu’est-ce que tu racontes, Annick ?!... », ai-je réagi interloqué à l’entendre ainsi divaguer, et me figurant qu’elle avait effectivement totalement pété les plombs, à cause de mes clous. J’ai d’abord tenté de la convaincre que Claude François c’était du passé puis, la prenant au mot, je l’ai assurée qu’elle pouvait rester sur Terre, et qu’elle serait suffisamment loin de moi, à Nantes, par exemple, dont elle est originaire. Elle y est retournée, il y a environ deux ans. Je n’ai plus jamais entendu parler d’elle.
- ↑ Jour de la Nouvelle
- ↑ Basse Terre, Grande Terre et Palacinta Sigyet ne se tirent donc en principe pas l’union.
- ↑ Mon ami
- ↑ Laïus du jour à mes proches et amis-mies
- ↑ « Naïn-ouane-ouane »
- ↑ “Yes, we can!” : « Oui, nous le pouvons! » Slogan de Barack Obama en 2012. Campagne électorale de 2020 : un bide, dans... Biden. Une histoire de boyaux ?! Non, d’un « chemin », dans le nom de l’adversaire de l’infâme personnage dont on continue de se demander comment il a pu arriver à la tête des États-Unis : c’est ce que signifie, en basque, le « bide » (« bidé »… aux chiottes !... l’autre) de Biden. Non que cet homme en ait beaucoup dans le ventre. Il n’est tellement rien à espérer d’aucun-cune dirigeant-geante de ce monde, que ce n’est certainement pas davantage le cas pour lui. Mais que l’Histoire tire la chasse ! L’expulsion de l’étrump apparaissant comme un minimum pour l’entamer, ce chemin. Vers le Gradage.
- ↑ « Nous pouvons... déplacer la quille (du bateau). »
- ↑ Voisin pas sympa du tout