Chapitre 32 – L’Enfer d’un séjour d’Ama dans notre Paradis
« Toi, je t’emmène au caveau ! »
Devinette. 2009, 2011 et 2015 : parmi ces dates des trois visites d’Ama en Gwada, laquelle peut-elle bien être celle du séjour-cauchemar ? Qu’est-ce que c’est-y que ça encore ? Le cauchemar vécu par Ama, qui a été très malade, l’une de ces trois années-là et, dans un même mouvement, par sa fille de cœur, son gendre et son fiston, en Gwada. Réponse : 2011, bisû ! Nous avons passé quinze jours, ensemble, dans une angoisse sans nom, Ama en dindonne de la farce, à nous demander quelle pouvait être la cause d’abominables sensations à la tête et au cou dont elle souffrait et qu’elle avait commencé à ressentir plusieurs semaines avant son voyage. Ama voyait régulièrement sa généraliste, à Baiona, que ces symptômes n’avaient pas vraiment alertée... Mais que lui en avait-elle vraiment dit ? Et sa fille, en vénérable cheffe de son trio d’anges gardiens composé, à ses côtés, de Graxiana ta JP, était « derrière » ! Il n’y avait donc pas lieu de douter que le suivi nécessaire avait été effectué. Et je n’ai jamais eu envie autant qu’ici d’employer le mot : FATALITÉ. ADITITA !!![1]
J’ai emmené Ama et Joseta, quelques jours après leur arrivée, au bourg de Sentann. Sur la plage, au bord de l’eau, nous nous sommes un peu allongés au soleil. Un Gwadloupéyen, un clochard un peu timbré, s’est approché et s’est planté devant nous. Il s’est exclamé, en montrant Ama allongée sur sa serviette entre Joseta et moi du doigt : « Toi, je t’emmène au caveau ! ». Je l’ai remballé, lui ordonnant de s’en aller et de nous laisser tranquilles. Je n’ai pas voulu entendre ce messager… tout simplement venu nous dire qu’Ama était en train de mourir. Ce n’était pas le showman habituel de la plage du bourg de Sentann, un autre Gwadloupéyen à moitié siphonné, un vieux tout maigre qui, dans d’incessants va-et-vient sur la plage, gratte les cordes d’une guitare dont les sons discordants qu’il émet n’ont d’égal que le caractère insensé des paroles de ses inaudibles chansons. Il passe d’un groupe de plagistes sur leurs serviettes à l’autre, s’arrêtant pour leur interpréter un bout de morceau. C’est assez comique, en réalité, et l’observation de la réaction des gens, que ça amuse beaucoup, est en elle-même une fameuse attraction. Un jour où Manno eta ni nous sommes donné rendez-vous, sur cette même playa, après que je me suis garé, la star[2] est passée devant ma voiture au moment où j’étais en train de téléphoner à Manno pour lui demander à quel endroit il se trouvait. Je lui ai dit : « Tiens, celui que tu adores… ». Il le trouve sinistre. Il ne le fait pas rigoler du tout. Il allait dans le sens contraire à celui dans lequel je me dirigeais, or à l’instant où je suis arrivé devant la serviette de Manno, quand je l’ai retrouvé sur la plage, il est passé devant nous.
Ama, à Sentann, était dans un état désastreux. Elle titubait, alors que nous marchions le long de la route, contraints-traintes de descendre du trottoir encombré, et manquant quant à elle de se faire renverser par les véhicules qui arrivaient dans le sens inverse. J’étais catastrophé, exaspéré, et me suis écrié : « Ça suffit, elle ne va vraiment pas bien, on rentre !!! ». Manno et moi avions programmé trois jours dans un hôtel à Sainte-Lucie, la voisine méridionale de la Matinik, elle-même située au sud de la Gwadloup. Nous avons dû aller nous promener, un jour, sans Ama, tellement elle se sentait mal. Nous l’avons laissée se reposer dans sa chambre. Un autre jour alors que je conduisais notre voiture de location, sur une longue ligne droite, elle a été prise d’une envie de vomir, et j’ai dû m’arrêter sur le bas-côté. Pauvre Ama qui souffrait, sans savoir ce qu’elle avait, et devait tellement angoisser, encore plus que nous ! Ces moments ont compté parmi les pires de ma vie : cette halte soudaine au bord de la route, voir Ama vomir, ces interminables discussions où nous passions en revue toutes les possibilités quant à la cause de ce mal... Comme dans nos transats au bord de la piscine de l’hôtel de Sainte-Lucie, au retour de notre sortie, où j’avais tant espéré, en retrouvant Ama dans sa chambre, qu’elle allât (-hou akbar) mieux après s’être reposée tout un après-midi… Elle avait juste dû encore vivre l’enfer, toute seule dans sa chambre... Et que n’avais-je prié, lors d’un dîner au restaurant à Sainte-Lucie toujours, quand Manno lui avait massé le crâne, le cou et les épaules, avec tout l’amour et toute la tendresse du monde, là encore, que ça la (-hou akbar) soulageât !
J’ai été pris d’une terrible frayeur, quand j’ai senti à quel point le médecin que nous avons consulté dès notre arrivée à l’aéroport, en Gwadloup, à notre retour de Sainte-Lucie, était alerté par son état. Il nous a enjoints de l’emmener d’urgence à la clinique des Eaux-Claires, à Bémao[3], où nous avons été redirigés vers le CHU de Lapwent. Un scanner a immédiatement été pratiqué. Verdict : Ama était atteinte d’une forme chronique d’hématome sous-dural. Le sang d’une lente hémorragie qui durait depuis des semaines avait envahi la cavité entre son crâne et l’enveloppe de son cerveau. J’ai été placé face à un terrible dilemme par le médecin, qui m’a laissé entendre que j’avais le choix entre deux options : soit ma mère était prise en charge en Gwadloup, au risque, vu la gravité de son état, de ne pas s’en sortir, soit elle rentrait à Paris (deux jours plus tard comme prévu), pour de meilleures chances d’une issue favorable, mais le voyage pouvait lui être fatal. S’interdisant de formuler explicitement qu’un niveau de qualité de prise en charge et de soins autrement supérieur en France rendait la deuxième option préférable, à aucun moment il n’a prononcé le mot « urgence ». Il n’a donc pas davantage évoqué l’éventualité d’un rapatriement sanitaire, et ce précisément afin de ne pas m’alerter autant que cela aurait pourtant été nécessaire, craignant certainement que j’optasse pour qu’Ama fût immédiatement hospitalisée, en Gwadloup, ce qu’il n’aurait pas pu me refuser ou qui l’aurait contraint à admettre que ce n’était surtout pas à envisager ! Mais je n’ai pas hésité longtemps, décidant qu’Ama reprendrait l’avion pour Paris.
À l’aéroport, pendant que Manno s’occupait d’organiser son vol et d’obtenir son accompagnement en chaise roulante jusqu’à l’appareil, je me suis assis sur une banquette du terminal et n’ai plus pensé à rien. Je me suis totalement laissé aller, entrant dans une sorte de transe. Je ne peux pas dire que je me suis mis à prier, car je n’avais pas encore retrouvé Dieu. Mais je n’étais plus que confiance et sérénité, et à aucun moment l’inquiétude et l’angoisse n’ont eu droit de cité. Aucune pensée d’ailleurs. Joseta s’apprêtait à vivre, de son côté, avec Ama, un épouvantable voyage, dans l’avion où celle-ci était, m’a-t-elle par la suite rapporté, dans un état comateux, et plus encore à l’arrivée. Un ensemble de raisons ont fait que je n’ai pas « souhaité » les accompagner. Et il faut croire que ma mission se résumait alors à « prier ». Ama, à Orly, a de nouveau été prise en charge et emmenée en fauteuil roulant jusqu’à sa montée dans le taxi, dont le chauffeur a ensuite aidé Joseta, chez elle, à la porter jusqu’à son appartement. « Chez moi elle était comme morte », m’a dit Joseta. Elle a téléphoné à Sabine. Elle lui a passé Ama. Constatant à quel point elle l’était, mal en point, c’était au tour de Sabine de pousser son « Ça suffit !!! ». Elle a dit à Josette qu’il fallait maintenant de toute urgence l’emmener à l’hôpital. À « trop » avoir été incité à relativiser la gravité de la situation, je m’étais quant à moi figuré qu’elle prendrait ensuite le train jusqu’à Baiona et qu’elle irait à l’hôpital là-bas !!! Josette a appelé SOS Médecins. « Quand ils l’ont prise, à l’hôpital, je me suis demandé si j’allais la revoir », m’a-t-elle avoué. « J’ai tourné comme une cinglée sur le parking de l’hôpital en pensant très fort à vous trois, ses enfants. » Lorsqu’Ama a été admise, son état relevait, en effet, de la plus extrême urgence. Elle a immédiatement été opérée et sauvée. In extremis.
Chacun-cune son rôle assigné par Dieu, Bouddha et Patata
Manno, Joseta, Sabine et moi avons chacun-cune joué le rôle qui, par Dieu, Bouddha et Patata, en la circonstance, nous avait été assigné. Il m’est personnellement revenu de mobiliser toutes les énergies bienfaitrices, à l’aéroport et dans les heures qui ont suivi, avec une force à m’en étourdir. Usine 1, depuis bien avant que je n’entendisse ou lusse couac ce fût en ce sens : tout est énergie. Cela ne relève pas de connaissances mais des sens, propres à tout être humain à qui il est donné de s’affranchir des schémas intellectuels et de la peur, devant l’inconnu, l’empêchant d’y accéder. Pour Ama, j’ai laissé l’Amour agir. Je n’ai rien eu à commander, j’ai juste arrêté de penser et mon cœur a pris le relais. Usine 2 : je ne m’inquiète pas pour les autres et n’aime pas que l’on s’inquiète pour moi. Je me soucie des autres mais ne me fais pas de souci pour eux. Je n’en « fabrique » pas, comme semblerait vouloir le dire l’expression, et je ne suis pas marchand de poison. Inquiétude, peur, regret, rancœur, colère, jalousie, tristesse... ? Usine 3 : comme tout être humain j’ai parfois droit à leur visite, mais alors je les accueille, avant de gentiment leur demander de me laisser tranquille et de poursuivre mon bonhomme de chemin, dalajobonu ! L’inquiétude et la peur n’en ont évidemment pas moins leur utilité, dans les situations les plus critiques...
Écouter le petit Bouddha qui est en nous... Celui-ci nous dirait que chacun-cune est sur Terre pour accomplir sa mission avec humilité, sans rien attendre, ni de rien ni de personne. Sans rien exiger. Sans rien imposer. Sans s’imaginer mieux savoir et mieux faire que les autres. « Monsieur Je-sais-tout », m’a un jour appelé Xixili. Avec mordant mais tendresse : sur ce ton-là il n’est rien que l’on ne puisse me dire. Et Dieu sait si j’aimais Xixili, pour ça et tant d’autres de ses sublimes qualités et douces aspérités. Parfois pourtant, ça piquait vraiment, or quand on m’agresse je deviens fou [et quand je me relis je me dis : ah oui, quand-même !]. Et un jour ça a bien chauffé encore. C’était, en réalité, notre Grocroco II[4], quelques années avant le Grocroco III post-Baiona, et qu’avait précédé un Grocroco I, quelques temps encore en arrière... sur l’île de Koh Chang en Thaïlande ! Quoique pas bien méchant celui-là. Théâtre du Grocroco II : c’était à l’époque de La Glacière rue Paul Albert, juste avant une soirée que j’avais organisée. Je suis passé chez Céciole, en bas du passage Cro… euh… Cotin parallèle au passage du Chevalier-de-la-Barre [À l’accroche CoChe : gare ! Et c’est là que pour aller acheter des fleurs pour un Thiago, je décroche mon manteau Celio], en haut duquel Manno eta ni nichions. Elle s’était mise à me hurler dessus, dans l’interphone, parce que j’avais beau composer le code de la porte d’entrée de son immeuble, je n’arrivais pas à l’ouvrir. Et, bisû, j’ai gueulé plus fort qu’elle. [Eh belle… et bien ?... euh… ah non : eh ben !…]
Pour couronner le tout, Manno m’est tombé dessus quand, de retour à l’appartement, fou de rage, je lui ai dit que je ne voulais plus que Cécile vînt. Manno lui a téléphoné. Elle s’est pointée, la bouche en cœur. Il ne m’a à moi-même pas fallu trop longtemps pour ré-émerger et la soirée put, à merveille, se dérouler. à merveille. Il a pu m’arriver, jeune, de bouder assez longtemps (assez rarement tout de même), mais ce n’est fort heureusement depuis belle lurette plus le cas. À l’exception notable de deux journées toutefois (je ne compte cependant pas les suites de Grocrocos de couple), qui auraient dû compter parmi les plus délicieuses de ma vie, car en Gwada en compagnie de Graditutus-tues de surcroît : une à Marigalant avec Yoyo et Manno et l’autre à Lésent avec Manno, Sophie, Stéphane et Gaspard, que j’ai gâchées, à cause d’une réflexion – certes pas des plus malines – de mes chteuneus-neues.
Bref : moi tout savoir, ma Xixili chérie ? Non, c’est même tout le contraire. Car outre un assez évident degré d’inculture, dans un certain nombre de domaines – je connais moins les livres que le monde –, sans parler bisû de ceux nécessitant de véritablement se spécialiser, je dis toujours que plus j’en sais, moins j’en sais, et que c’est tant mieux. Ça s’appelle l’humilité. On ne sait rien de rien. Car il n’y a rien à savoir. Il y a juste à sentir. Avec son cœur et son âme. Humilité qui ne saurait d’ailleurs aller sans le courage de regarder ses défauts et failles en face pour s’améliorer. Par conséquent, ce « Monsieur Je-sais-tout », merci Xixili de me l’avoir présenté, que je lui dise deux mots. Ici, par exemple, je n’écris pas pour démontrer quoi que ce soit. Je n’attends rien de quiconque me lira, qui pensera ce qu’ielle voudra, acquiescera ou se gaussera, et c’est très bien comme ça. Je n’aime rien tant d’ailleurs que l’on se moque gentiment de moi. J’ai des amis-mies spécialistes de ça, dont l’humour n’a d’égal que mon goût de l’autodérision et mon régal à me bidonner à l’écoute de leurs propres délires et piquantes et hilarantes saillies. Ce qui n’empêche évidemment pas de discuter sérieusement, de tailler au monde, de concert, des costumes pour l’hiver nucléaire, de disserter gaiement sur les possibles chemins vers un printemps de l’humanité, ou de s’étriper dans des joutes verbales, pour qui se laisserait momentanément déborder par ses émotions, à condition d'un fumage de calumet de la paix après !
Et Bouddha, dans tout ça ? Introduisons-le :
- Gautama Siddharta (vers 563-483 av. J.C.) est un noble indien qui, selon la tradition, devient moine d’avoir été confronté à la souffrance du peuple. Alors que l’hindouisme soutient que la réincarnation est déterminée par le karma, désignant les actions réalisées au cours de nos vies, Gautama, le « Bouddha » (l’Éveillé) préconise de mettre à profit la vie passée sur terre pour se libérer de ce cycle éternel et atteindre le nirvana (synonyme d’extinction de tout désir humain). Gautama parcourt l’Inde, s’efforçant de guider les êtres sur son « noble chemin octuple ». D’autres bouddhas lui emboîtent le pas, tout comme les bodhisattvas, individus qui progressent personnellement vers leur propre nirvana, avec pour dessein d’aider leurs frères humains.
- Le bouddhisme, qui se propage lentement dans toute l’Asie, compte aujourd’hui des millions d’adeptes à travers le monde. Du fait de sa structure intrinsèquement flexible, il s’avère compatible avec de nombreuses autres religions, y compris l’hindouisme, même s’il tombe en disgrâce, dans le pays qui l’a vu naître, sous l’effet des conquêtes safavides. La Chine, notamment, l’adopte, y intégrant des pratiques de Lao Tseu et de plusieurs sages taoïstes, qui ont donné naissance au bouddhisme zen.[5]
- Le bouddhisme, adopté par tous les pays d’Asie du Sud-Est sous ses formes les plus diverses, s’est progressivement scindé en trois grandes branches :
- 1. Le bouddhisme Theravada ou Bouddhisme du Petit Véhicule, l’« Opinion des Anciens » ou bouddhisme originel, considéré par ses adeptes comme le seul orthodoxe et dont le canon est écrit en pali, ne reconnaît pas de divinité suprême et considère simplement Bouddha comme le maître qui a montré la Voie vers la libération du samsara et la suppression de la douleur. [...] 2. Le bouddhisme Mahayana ou Bouddhisme du Grand Véhicule, le « Grand Moyen (de progression vers la voie de l’Éveil) » est une forme évoluée du bouddhisme mettant l’accent sur la compassion et se fondant sur l’idéal du bodhisattva. [...] 3. Le bouddhisme Vajrayana ou « Voie du Vajra », « Véhicule de Diamant », issu du Mahayana, est également dit bouddhisme tantrique, dans lequel des pratiques religieuses quasi-magiques permettent d’obtenir la délivrance en une seule existence. [...][6]
Il est tellement sage, ce Bouddha ! Et tellement fort ! Car voilà le tour qu’il m’a joué un jour en Gwada. J’avais ramené pléthore de petites répliques en fonte de ce Monsieur de mon voyage en 2018 dans le Kerala. J’en ai posé deux sur mon piédestal, le socle en forme de planète carrée de la moulure-sculpture de mon buste, une des géniales créations d’Okis[7] (il en est actuellement à d’épatants colliers-nichons), à gauche et à droite de la tige en alu le reliant à la surface de la Terre ainsi représentée. En farfouillant sur l’étagère sur laquelle j’avais placé le tout, un petit Bouddha est tombé. Mais, négligeant l’objet sacré, je n’ai même pas pris la peine de descendre, pour le ramasser, du tabouret sur lequel j’étais juché. Revenu à mon étagère, le lendemain, pour continuer de m’y affairer, le deuxième petit Bouddha, à son tour, a dégringolé. J’ai daigné, cette fois, aller le récupérer. Le premier petit Bouddha était là, debout, sur le rebord de la base du meuble de la télé situé en dessous, comme s’il y avait délicatement été disposé, en son exact milieu[8], dos au meuble et tourné vers son double tombé juste à côté mais qui, lui, s’était vautré. J’aurais presque pu entendre le premier me dire : « Petit homme, je vois que tu manifestes un peu plus d’empressement, cette fois, à ramasser cette représentation de moi. Mais cool, mon gars, je ne t’en veux pas, car je suis Bouddha et n’attends rien de toi ». Il est tellement sympa, ce Bouddha ! Et tellement humble ! Il ne voudrait pas, lui, d’un piédestal. J’ai pourtant bien failli lui en coller un aussi : au lieu de « négligeant l’objet sacré », j’ai d’abord pensé écrire « négligeant la divinité », mais pour me dire aussitôt que pour Bouddha ça ne convenait pas. Rectification immédiatement validée avec la lecture au trou, juquri, d’un passage de The Argumentative Indian, d’Amartya Sen, sur l’agnosticisme, l’athéisme, et le scepticisme de Gautama Bouddha « à propos de Dieu », dont il est dit qu’il a opté pour « le comportement qui lui a semblé le plus adéquat, indépendamment de tout dieu ». Très loin, comme le souligne l’auteur, de « la pratique de courants ultérieurs du bouddhisme consistant à attribuer un caractère divin à Bouddha »[9].
- ↑ Advient ce qui DOIT advenir.
- ↑ Sur ce qualificatif de ce personnage pour le moins étrange et surréaliste, des numéros spéciaux ne pouvaient que s’afficher, dans les statistiques du fichier, sur lesquelles mon regard s’est porté quand je l’ai tapé, qui se trouvait à la page 172 sur 271. Renversant !
- ↑ Baie-Mahault
- ↑ Gros Accrochage
- ↑ Histoire Mondiale Minute, p. 50
- ↑ http://lalitavistara.free.fr/Buddhism/Buddhism_Intro/The_Vehicles.htm Il réverbère… le Diamant d’Ama juste avant…
- ↑ Son offrande à Bastida pour mes 40 ans. Le ciel a honoré l’artiste en retour, bien qu’un certain nombre de printemps plus tard : j’y ai aperçu, ébloui, depuis le balcon de l’Arrantzako Borda, au moment d’envoyer un SMS « re-bon anniversaire » à Okis – dit ma nochiée –, une étoile filante... suivie d’une mouette blanche. « Suivie » dans le temps s’entend bien sûr, car dans l’espace c’eut évidemment été un peu au-delà des capacités de l’oiseau.
- ↑ J’ai pris mon centimètre pour voir, avec la longueur du rebord du meuble, quel petit effet spécial supplémentaire mon Bouddha s’était offert. Mais il est tellement modeste, et il s’est contenté d’un 9 indirect, dans les 45 centimètres qu’il mesurait.
- ↑ « Attributing divinity to Bouddha » en anglais dans le texte. Tatibi.