Chapitre 36 – Mandala-Familia

De Xavier Renard
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Théâtres des Gastamals (Grands Rassemblement Familiaux)

Mon expédition dans la jungle de mon fichier MDMBP, déchiffrant mes nochiées comme je défricherais un terrain, au fur et à mesure de ma progression, m’a mené, le lendemain du lundi de Pâques du 13 avril 2020, à la nochiée du 17 avril 2017, qui débutait par ces mots : « Le lendemain d’une journée exceptionnelle pour Pâques chez Ama avec tout le monde… ». « Tout le monde », ici, désigne la famille (élargie) au sein de ce que j’appellerai la « communauté Arans » qui, au complet, était à cette époque-là celle-ci : Ama, Sabine, Marc et Jeanine sa maman, Léa, Hugo, Denis, Maia et Swani sa fille, Graxiana, Jean-Pierre, Frédéric et Carole, Jérémy et Romain leurs deux fistons, Jean-Marc et Marielle, et Noémie et Salomé leurs deux fifilles, ainsi que Joseta. Concon 6 : je n’oublie personne ? Non ? Et Aita, hein ??? Ama, après son « pet au casque » – comme elle disait à propos de sa mémorable mésaventure sous-durale –, avait décidé qu’elle ne voulait plus le voir, et entrepris une séparation des biens, à défaut d’un divorce qui, en quelque trente-cinq années de séparation, n’a donc jamais été prononcé. Elle ne cessait de dire sa colère, si ce n’est sa haine, envers lui, pendant l’hématome qui avait commencé à la terrasser et la rendait dingue, en Gwadloup, au point que Joseta et moi avions supputé, entre autres hypothèses, qu’elle avait sombré dans une terrible dépression. Mais un de ces miracles de la vie a été qu’elle s’est de nouveau apaisée – en conséquence également du lâcher-prise induit par la maladie –, au bout de quelques années. Elle acceptait sa présence, de plus en plus souvent, lors de nos rassemblements, jusqu’à ne plus rien trouver à y redire. Les deux principaux théâtres des grandes réunions familiales qui ont émaillé notre existence ont donc été la Villa Arans, mais aussi l’« école » de Mémé Pako : ainsi surnommions-nous l’Ama d’Ama, qui vivait dans l’ancienne école du village, en contrebas de la maison Paxkoteia juchée à mi-hauteur de la colline de Helemorda[1] où les cinq enfants de Marie (Mémé Pako) et Jean dit « Manech » son mari étaient nés-nées, dans le village de Lohitzüne-Oihergi[2], à mi-chemin entre celui-ci et Pagola[3].

Parents et enfants Renard, toute notre vie jusqu’à la mort de Mémé Pako, en 2000, que j’ai pleurée à chaudes larmes dans la neige, nous sommes régulièrement rendus-dues chez elle, via des routes sinueuses sur tout le trajet d’une heure et demie, divisé par deux, depuis, par l’autoroute qui en couvre désormais les deux tiers. C’était nausée garantie et, pour Ama ta Aita, l’assurance d’entendre dix fois : « C’est quand qu’on arrive ??? ». Autre moyennement bon souvenir de ce pan mirifique de ma vie dans la campagne souletine : le Fantôme d’Helemorda. Mon cousin Édouard, qui habitait donc Paxkoteia en haut du champ, avec ses parents, s’est amusé à me ficher la trouille, avec son spectre imaginaire, au point que j’ai demandé à Mémé Pako, un soir, si je pouvais dormir avec elle dans son lit. Il n’aurait pas été plus délirant et invraisemblable que j’imagine coucher dans celui de la reine d’Angleterre. Sa réponse a forcément commencé par un « Bah !!! »[4] tonitruant. Je me vois encore, petit boutchou face à la matriarche, devant la porte de sa chambre, qui a poursuivi son chemin en direction du bout du couloir, a pris la porte qui donnait sur la terrasse et, de dépit, est partie. On ne l’a jamais revue. Quelle angoisse, tout seul dans la chambre du fond, dans l’obscurité la plus totale, en pleine campagne, alors que même à Baiona il me fallait « la lumière du couloir ». Mais quelle idée m’avait pris de vouloir passer une semaine tout seul chez elle, sans Denis pour dormir avec moi, comme d’habitude, dans le même lit, de son côté du traversin qu’on plaçait entre nous deux, ni Sabine, ni mes parents ? J’avais en réalité à tout prix voulu rester pour terminer une cabane, avec Édouard, dont nous avions entamé la construction dans le bois, près de la rivière, pendant le week-end que nous venions de passer tous les cinq chez notre Marie, le petit nom, donc, d’Amatxi[5].

Nous sommes, du côté d’Ama, une grande famille unie et aimante. Non, c’est vrrraaaiii[6] ! Même si calu paqu calu. Il y avait aussi Argagnon, près d’Orthez, dans le Béarn : là était – mais n’est plus non plus –, la maison où vivaient tatie Maitexa[7], l’aînée de la sotatie d’Ama, Jean son mari et leurs quatre enfants, du plus âgé à la plus jeune : Jean-Marie, Francis, Maritxu et Sylvie. Jean est mort d’un cancer des poumons, en 1983, à l’âge de cinquante-cinq ans. Parce qu’il fumait deux ou trois paquets de Galougas[8] par jour ? Bof, ce n’est qu’une hypothèse. Francis s’est tué, en 1994, à l’âge de trente-quatre ans, dans un accident de voiture qui a eu tous les airs d’un suicide – délibéré sur l’instant ou lent, car il était en proie à l’alcoolisme, en conséquence de l’affection mentale dont il souffrait depuis longtemps. Quel amour c’était, notre Francis aussi... La période dans les années 70 où lui et Jean-Marie étaient au lycée Cassin et hébergés par mes parents, dans les deux petites chambres du bas devenues ma chabadaka, a beaucoup marqué mon enfance. J’éprouve une estime infinie pour eux. Ils ont été comme deux « modèles » masculins, Jean-Marie surtout, à qui je continue de souvent songer en tant que tel... Mais je les aime, les enfants de Maitexa et Jean, éperdument tous les quatre.

Ama, le jour de la mort de Francis, après avoir raccroché d’avec Maitexa qui venait, au téléphone, de la lui annoncer, a déboulé dans ma chabadaka où je me trouvais, dévastée, et clamant sa douleur. Maitexa est partie, à son tour, en 2015, à l’âge de quatre-vingt-trois ans. Sylvie a vu une étoile filante dans le ciel le jour et à l’heure où elle s’est envolée, vers minuit. Le 16 octobre 2020[9], pour le décès de Pierre, le deuxième de la sotatie de cinq dont Maitexa était l’aînée, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans, c’est un colibri, en Gwada, qui est venu me voir. J’étais assis à la table de ma terrasse où je tapotais. Et à la seconde où j’ai mis un point final au dernier d’une série de messages ouate-zeu-pape au sujet de l’enterrement de Pierre à Sabine, alors qu’elle s’apprêtait à se rendre, avec Aita et Denis, au funérarium de Donapaleü[10], le petit oiseau a foncé droit sur moi. Il s’est planté devant moi, à cinq centimètres de mon visage. Il arrive, bien qu’assez rarement, qu’un colibri s’approche ainsi de moi. Mais aussi près, c’était vraiment la première fois.


Des mots pour nos Disparus-rues

Maritxu a envoyé à ses proches, par mail, le texte ci-dessous, qu’elle avait prévu de lire pour Pierre à ses obsèques, en l’église de Lohitzüne-Oihergi, où nous avions dit adieu à Ama, deux ans plus tôt, mais aussi, une douzaine d’années encore en arrière, à Maitena[11]. Édouard, le fils unique de Pierre et Madeleine, et Pascale son ex-épouse, ont eu deux enfants : Maitena et Beñat[12]. Maitena n’a vécu que quelques années : une tumeur au cerveau l’a emportée. Je n’oublierai jamais cette phrase de Pascale le jour des obsèques de sa fille : « Tu auras huit ans et demi à jamais ! ». L’enterrement d’un enfant : peut-on imaginer, pour ses parents surtout bisû, plus horrible et douloureux ? Édouard a eu Mikel, il y a quelques années, avec Severina sa nouvelle compagne.

Les mots de Maritxu à Pierre :

Tonton Pierre,
Cher Parrain,
Otto,
Tes neveux et nièces n’ont pas pu tous venir dans cette église de Lohitzun,
Mais nous y sommes tous par la pensée et le cœur.
Nous voulons te dire merci,
Pour ta bonne humeur.
Pour les délicieuses parties de cache-cache que tu nous a laissé faire dans le foin de la grange alors que c’était interdit.
Pendant que vous faisiez la sieste, nous, on en profitait !
Mais je crois que si tu avais pu venir jouer avec nous, tu l’aurais fait, d’ailleurs à l’occasion tu ne t’en privais pas !
La vie ne t’a pas épargné, tu as aussi été un aitatxi meurtri.[13]
En partant pendant cette période de Toussaint, tu fais un petit clin d’œil à ta jeune sœur Jeannette,
Salue aussi, pour nous, ta grande sœur Maitexa.
Et puis, là où tu vas, je sais que tu retrouveras ta petite fille Maitena.
Nous garderons le souvenir de notre tonton
Bien planté sur ses deux jambes,
Les mains dans les poches, le béret vissé sur la tête,
Toujours très discret… avec son air malicieux et
Le sourire aux lèvres.
Comme tel, nous te garderons dans nos cœurs !

Maritxu nous a demandé si nous souhaitions y ajouter quelques mots. Je lui ai donc ainsi transmis les miens :

Comme je te reconnais dans cette description de Maritxu !
Tant de souvenirs d’enfance qui me reviennent !
Je te redoutais un peu parce que tu n’étais pas toujours commode, et tu aimais bien nous faire râler.
Tu sais, je crois que j’ai en commun avec toi le gêne du blagueur-emmerdeur. Mais chut, ne le dis à personne, ça sera notre secret entre nous, que tu emportes là-haut.
Mais tu avais surtout celui de l’humour et de la joie de vivre, comme tes frères et sœurs.
Comme je vais me sentir loin, aujourd’hui, dans ma Guadeloupe !
Comme j’aurais aimé être là pour toi !
Ainsi que pour Madeleine et Édouard, que j’embrasse fort, fort, fort.
Que j’aurais voulu être auprès de toute ma famille, en ce jour.
Maite zaitut nere otto Peio.[14]
Adieu Pierre.

Petit miracle encore : l’opportunité que j’ai eu, assez récemment, après une visite à Ama à son caveau à Lohitzüne (elle me met de la musique à chaque fois), de passer un très doux moment à discuter avec Madeleine et Pierre. Ainsi qu’avec Édouard que j’étais allé trouver dans sa bergerie. Alors que je m’apprêtais à enchaîner sur Ama, pour le deuxième anniversaire de sa naissance à Dieu le jour des Saintes, je suis allé dans le fichier de mes nochiées, avé la fioncrace, chercher Maitena. Et je l’ai trouvée... dans un mot d’Ama ! Il s’agissait de ces mots d’une carte postale d’elle que j’avais recopiés :

Un petit coucou... Il est agréable d’admirer tous les arbres qui fleurissent. Depuis deux jours, j’essaie de mettre le jardin en ordre... pour apprécier sa beauté ! Mais c’est un peu fatiguant pour mes « vieux os » !... J’ai eu la visite de Sylvie : ce n’est vraiment pas la grande forme ! Elle est toujours sous antidépresseurs ; la semaine prochaine, elle commence des séances d’acupuncture pour essayer d’arrêter de fumer. Est-ce que ça l’aidera pour le reste aussi ? Nous avons été chez Paxkotey[15] et avons vu tout le monde, y compris Maitena qui parle, exprime son envie de vivre, en s’intéressant à tout, mais qui a toujours un lourd traitement... Gros pottak à tous les deux. Izan untxa. Janeta.[16]

Mot 2 Sabine pour les 2 ans d’Ama dans l’Au-2-là, 2 semaines après que bere neba maitia[17] l’y a rejoint : « Eh oui, 2 ans... que je ne dis plus maman, ou différemment. Elle me manque... Ainsi va la vie. Une chose est sûre, c’est que je profite tous les jours de tout cet Amour qu’elle a su donner à ceux qu’elle aimait. Merci ma maman chérie ». Et de Denis : « Je suis allé à Lohitzun cette après-midi, car je devais acheter du maïs à Édouard pour mes poulets, et avais donc une raison professionnelle [de déplacement pendant la reconne]. Bien entendu, je me suis arrêté sur le caveau Paxkoteia[18] pour saluer ama et les autres membres de la famille. La tombe était couverte de fleurs en hommage à otto Pierre. J’ai aussi salué Madeleine qui était à la maison et, malgré tout ce qui lui arrive (car elle avait également chopé une bronchite à l’hosto [elle avait été hospitalisée, à la mort de Pierre]), avait l’air de péter la forme. C’est assez incroyable, mais elle était fidèle à elle-même... Édouard avait l’air d’aller bien aussi. Eh oui, dans le monde rural on s’endurcit...[19] Pour revenir à ama, je l’ai une fois de plus remerciée pour toutes les valeurs qu’elle nous a transmises et qui, aujourd’hui, me sont d’un extrême secours vu la situation dans laquelle nous vivons. Qu’aurait-elle pensé de tout ça ??? En tout cas elle me donne la force de continuer à lutter pour un monde plus écologique, plus social et solidaire, et je me promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour rendre le lieu que j’habite fidèle à cette image. Milesker ama de me donner, encore, la force et l’envie d’aller de l’avant dans ce monde qui devient complétement fou et dans cette période douloureuse. On n’en serait pas là s’il y avait eu plus de Janeta sur cette planète. Gora ama ! Maite zaitut ! ».

J’avais « lancé le mouvement, avec un jour d’avance (le 31 octobre au lieu du 1er novembre) : « Je m’y suis pris trop tard pour envoyer des fleurs pour Ama et pour qu’elles arrivent aujourd’hui 1er novembre [sauf que, donc, on était le 31 octobre]. J’ai écrit dans le mot pour Pierre que j’aurais tant aimé être là pour son enterrement, auprès de mes proches et pour lui, Madeleine et Édouard, en cette même période de Pâques que pour la mort d’Ama... J’allais écrire que j’aurais ainsi également pu aller au cimetière, pour les deux ans du départ d’Ama, mais je réalise qu’à cause du reconfinement vous ne pourrez même pas vous y rendre vous-mêmes. Mes pensées et mon cœur se joignent aux vôtres, en ce jour, pour Ama. Ama maitia, deux ans déjà... MAITE ZAITUT AMA ».[20]


Autres souvenirs et autres adieux

Quand tout le monde était encore vivant (mais Maitena encore loin de venir faire son petit tour sur Terre !), dans la vie de bien, bien avant, entre autres innombrables moments vécus à Argagnon, c’est dans ce bled, ainsi qu’à Pagola, que Sabine, Denis eta ni nous sommes initiés aux fêtes de rue et de village ! Oui, Argagnon. Troisième pièce maîtresse. Troisième colonne de mon Mausolée Familia 1969-2019[21]. La quatrième, bien qu’un tout petit peu moins majestueuse peut-être, en termes de nombre de membres de la tribu, d’intensité des liens et de fréquence des retrouvailles, est toutefois fort belle aussi. Aita, Ama, Sabine, Denis eta ni avons ainsi maintes fois séjourné à Libourne, chez Georgette, la sœur unique d’Aita de douze ans son aînée, et son mari, un Régis comme son beau-frère, dans leur maison le long d’une avenue d’un quartier excentré de la ville. Dans le prolongement de la partie habitation de la maison se trouvait la boucherie de Georgette et Régis. L’arrière-boutique donnait sur le jardin, d’où je vois encore Georgette, à travers une palissade vitrée, dans son tablier souillé par les carcasses qu’elle était en train de découper, le hachoir à la main. Nous allions aussi à Galgon chez Monique, ma marraine, la fille aînée de Georgette et Régis, Paul son mari et Géraldine et Franck leurs deux enfants. Jean-Jacques, le frère de Monique, et parrain de Denis, vit à Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées.

Je garde notamment un particulièrement bon souvenir du mariage de Géraldine, de la grande tablée sous une tonnelle dans le jardin... et des vins !!!... Géraldine et moi avons le même âge et, gamin-mine, nous étions très complices. J’ai vécu l’un des deux touche-pipi de mon enfance avec elle, dans un champ de vigne pas loin de sa maison. L’autre c’était Villa Arans, dans un classique jeu du docteur, avec une autre cousine. De Tarbes. Ville près de laquelle nous rendions également de temps en temps visite, côté famille d’Ama, chez Anne-Marie et son mari Daniel, un neveu de Mémé Pako, et leurs deux enfants Jean-Daniel et Stéphanie. Enfin, il y avait la maison de Rauzan, chez Germaine et Raymond, les parents de Bernadette. Bernadette habite toujours son Bordelais, avec son mari Christian et leurs deux filles Charline et Maëlys. Aita m’a écrit à propos de Germaine : « Elle était notre cousine germaine... ». Je l’ai interrompu (oui, par mail, c’est un autre de mes poutanas) : « Ça j’ai compris, mais elle était quoi par rapport à nous ? ». « Mais enfin, laisse-moi terminer ! », Aita a-t-il fini par s’énerver après que je lui ai coupé la tapette (c’est quand on tape sur son ordi) dix fois : « Elle était notre cousine germaine à moi et Georgette, par sa mère Maria ; cette dernière était la sœur de mon père ». Puis Aita d’ajouter, taquin, concernant cet énième renseignement pris sur un des membres de sa tribu : « Tu vas devoir dessiner un A.G. (arbre généalogique) ! ».

De toute la famille de mon papa Régis, le Régis de Georgette est parti le premier. Paul, le mari de Monique, est décédé d’un cancer, dans lequel la cigarette a également très certainement injustement été incriminée. J’ai demandé à Aita de me préciser la date et la cause du décès de Régis et de Paul. Il m’a répondu : « Tous les deux sont DCD d’un cancer. Régis le 07/11/1988, Paul le 01/01/2012. Origine incertaine pour Régis mais tabac et alcool pour Paul. Régis ne fumait pas mais alcool oui ». Avant d’ajouter : « Je vais bien. Il me tarde de te revoir ». Un ange passe. Moi aussi il me tarde de te voir, lui ai-je répondu. Bon, mais tout ces 1, ci-dessus. Alors qu’Aita était avec moi, en Thaïlande, au tout début de mon Histoire des 1... ++6 : et de mon Histoire des 6 ? Non ! C’est encore Bixa ! Comme avec les cinq 6 de Nouvelle-Aquitaine ! Mais quel est donc ce langage subliminal de chat semblant traduire une espèce de dynamique, encore, du chirapa qui en attire un autre, avec ces deux « + » pour signifier l’ajout du deuxième au premier, mais qui ont également l’air d’appeler deux autres 6... (Cucu pu doa.) Georgette, quant à elle, quand elle a souhaité bon vent à la Terre, venait de passer le cap des quatre-vingt-dix ans. Elle a respiré la santé jusqu’à quelques mois avant sa mort. Mais un crabe l’a rongée à son tour, lui infligeant, dans la dernière ligne droite, d’assez abominables souffrances.

J’ai vécu, avec elle, de magnifiques adieux car, la Matrice soit louée, j’ai eu la chance de lui parler, au téléphone, peut avant qu’elle ne plie bagage. Aita que j’avais appelé et qui se trouvait chez elle en Gironde à ce moment-là me l’avait passée. Nous avons eu une très belle conversation, dans un superbe décor de surcroît. De mon côté en tout cas ! Je vaquais, sous le soleil, dans la cité thermale de Châtel-Guyon, à la jonction entre la principale rue commerçante de la charmante bourgade entourée de ses quelques monts du Massif Central et le double escalier qui descendait à son splendide parc des Thermes. Georgette m’a dit avoir vécu une période difficile, où elle n’avait plus qu’une envie, celle de partir. Mais elle se sentait mieux, m’a-t-elle déclaré, opinant de sa voix haut perchée, bien que moins sonore qu’elle avait pu l’être et un peu tremblante : « J’ai de nouveau envie de vivre ! ». Je l’ai donc laissée sur cette note de joie et d’espoir. Manno s’était pris d’une grande affection pour cette dame, avec qui il avait passé un long moment à discuter, à Bastida, au cours du Grawek de notre PACS-40. Il voue, de manière générale, un grand amour et respect à ses aînés-nées. Parce que c’est l’homme qu’il est, mais également en tant qu’enfant d’un de ces pays à la culture moins dégénérée que celle d’autres territoires davantage en proie à la misère humaine.


La vie (sur Terre en famille) continue

En 2019, les maisons de Baiona et d’Argagnon passées, pour les deux familles, à la postérité, tout s’est arrêté. Gag. Autres temples de nos réunions familiales : les tout aussi idylliques demeures de Sabine et Marc, mais aussi d’Aita, le tout à Ondres et, depuis plus récemment, celle de Denis à Hazparne. La susdite « journée exceptionnelle pour Pâques chez Ama » était donc l’une des dernières de l’infinie litanie de fêtes, repas et tutti quanti. Elle fut d’autant plus belle que le programme de la virée qui a suivi le repas ne fut autre que la visite de l’ancienne ferme que Denis et Maia venaient d’acquérir à Hazparne, à une trentaine de kilomètres de Baiona, Lapurdean[22] comme sa capitale. Ielles avaient enfin trouvé la maison de leurs rêves, après une assez longue et fastidieuse recherche, pour y réaliser leurs projets de gîte, élevage et permaculture, dans un site magnifique, avec panorama à trois-cent soixante degrés, du haut des collines alentour, sur les champs et vallons, ainsi que la chaîne des Pyrénées au loin. Sucem morabnodem baduf : 113 833. Un 11, un 13, le 8 de la quatre-vingtaine d’Ama, le 33 du Christ et le 83 de l’âge du départ de Marie son Ama. À cet instant du récit, au vu de ce relevé et d’autres éléments tel que le « cul » de « permaculture » faussement trivial, dans le présent cas d’espèce c’est scientifiquement imparable : la signification en est que c’était malheureusement le début de la fin, en cette année des quatre-vingts ans d’Ama, d’une longue et merveilleuse histoire.

21 avril 2017. Nochiée du jour : « Après avoir appelé Ama à l’hôpital, lorsque j’ai raccroché, le réveil de mon téléphone s’est mis à sonner. Nous avons parlé, avec Denis, de l’isolation de la cuisine, dont j’ai ensuite discuté, elgaga, avec avec Jan-Pierra. Le policier abattu sur les Champs-Élysées, qui s’appelait Xavier, était membre du FLAG ». Ayant moi-même du mal à comprendre cette histoire sans queue ni tête, et à en tirer la susane monique[23], voyons d’abord ce 21 avril, de ces dates « restées à jamais dans l’Histoire comme un jour d’infamie », ainsi que Winston Churchill a qualifié celle du bombardement de la flotte étasunienne de Pearl Harbour par les Japonais, le 7 décembre 1941. Qui ont peut-être sauvé l’humanité en précipitant les États-Unis dans la guerre ! (Comme s’il avait pu en être autrement que ce qui DEVAIT être.) Le 21-avril était une de ces dates de triste mémoire, comme le 11-septembre, ainsi gravées dans le marbre et figées par le trait d’union accolé, en français, entre le jour et le mois. 21 avril 2002 : élimination de Lionel Jospin par beuuuuurrrrrk au premier tour de l’élection présidentielle.[24]

Mais l’infamie, en ce 21 avril 2017 ? Concon 7 : honte à qui ne se sera pas immédiatement dit : « Mais oui, l’assassinat de Xavier le flic ! ». Ça mérite donc bien un trait d’union. C’est MON 21-avril. Angelu : « Les flics, t’aimes bien ?... ». Euh... Bon, laisse-moi maintenant m’occuper d’essayer de trouver un rapport entre Ama, le réveil, la cuisine et le reste... Au bout de dix minutes, Angelu : « Alors ? ». Euh... Japu, les voies du Seigneur sont impénétrables. Angelu : « Ah ? Ce n’est plus toi ? ». Qui ? « Le Seigneur. Jésus. ». Ça dépend des jours. Bon, se pose maintenant la question du classement de ces satanées dates par ordre de gravité. À part, en première position cela va sans dire, la dernière ci-avant mentionnée. Angelu : « T’aimes vraiment les flics alors... ». Faut croire. Je ne suis pas à une contradiction près. Mais que je ne perde pas le fil de ma susane monique... Les deux autres dates : si l’on considère le nombre de victimes – environ trois mille soldats étasuniens tués, à Pearl Harbour, soit à peu près l’équivalent de celui des personnes massacrées lors des attentats du 11-septembre sur le sol étasunien –, ces deux événements arrivent en deuxième position ex aequo. Alors que pour abjecte que fût celui du 21 avril 2002, en France, personne, que je sache, ce jour-là, n’a trouvé la mort. Le 21-avril français : c’était au beau milieu de mon Gachapi thaïlandais. Je n’ai pas pu voter, mais aime à croire que je n’aurais pas glissé de bulletin de droite dans l’urne. Pas plus que je n’en ai mis un, en 2017, pour M. Conar.

Ama et sa cuisine : la SF-SXD[25] a décidé de s’engager dans sa rénovation, ainsi que dans celle de la salle de bains. Morabnodem baduf lorsque j’ai recommencé à écrire, après cette phrase, le lendemain, et après une ou deux petites retouches dans le texte plus haut : 116 999, page 69. Quadruple top chira et mon 69, alors que j’étais encore tout chamboulé par des mots écrits sur Ama la veille. Signaux dans le paysage, le soir, quand je suis allé fumer ma clope sur la terrasse avant d’aller me coucher : à gauche dans le ciel, un superbe croissant de lune en forme de bol légèrement incurvé incliné vers la droite lumineux, un peu orangé, surmonté d’une étoile très brillante et, côté droit, les lumières oranges presque aveuglantes, malgré la distance, d’un bateau à l’entrée du chenal menant vers le port de Lapwent. Rien de tel le lendemain soir, à la même heure à peu près : pas de lune, dont je me suis étonné qu’on ne la voie pas un peu ou que l’on ne la devine pas, dans un ciel peu nuageux. Mais moins poétiquement, ni dans le ciel, ni dans l’océan entre la baie de Bas du Fort et l’embouchure de l’Adour à Angelu, mais dans la salle de bains de l’AB (Arrantzako Borda), Denis s’est donc occupé de remplacer la baignoire antique dont l’utilisation devenait de plus en plus risquée, pour Ama, par une douche à l’italienne. Dans la cuisine : il a également réglé son sort à tous ses meubles eux aussi jusque-là demeurés dans leur jus. Je me suis quant à moi jeté à corps perdu, à l’instar de mes élans successifs dans mon antre gosiérenne, dans la réfection des murs, du plafond et du sol, et dans la confection d’éléments de décoration, rouges et verts bisû, à coup de champlats et autres tasseaux de bois, pour les contours de porte et de fenêtre ainsi qu’un vieux placard encastré.


Claps de fin de l’Épopée Arantzienne

J’ai organisé une kitchen party, à la fin des travaux, pour célébrer mon œuvre et celle de Denis. Les convives, le soir de la fête, ont rivalisé de commentaires, dans l’ensemble plutôt enthousiastes, dont le plus fameux, d’une dame que je ne connaissais pas bien, dont je ne sais plus d’où elle sortait et qui n’est pas restée (peut-être l’ai-je rêvée), qui ne savait pas que je vivais en Gwadloup, et qui y a vu un style de là-bas ! Outre tous-toutes les copains-pines, Sabine, Marc, Graxiana et JP sont passés-sées. Ama aussi bisû était là, en pleine forme, et toute fière de sa sukalde berria[26]. C’était top. C’était l’avant-der des ders des fiestas arrantziennes. L’avant-der des ders des Bakak avec QG à l’Arrantzako Borda, pour Lea-ta-Hugoren lagunak[27], a eu lieu l’été suivant. Mais je me trouvais alors chez moi, en Gwada. 3D des BB avec QG-A : été de l’année 2018, dont j’ai passé la quasi-totalité en Euskadi, mais décampant – fallait-il que ça n’allât pas fort –, la semaine des bestak, pour me réfugier chez Aita. Quant à la 3D des fiestarrantzak hors BB, elle a eu lieu le samedi 30 septembre 2017, pour mes quarante-huit ans, que j’ai combinés avec une surprise enterrement de vie de jeune fille-garçon pour Denis et Maia. J’ai confectionné des coiffes avec des cœurs et l’inscription « Maia et Denis », pour les invités-tées, que j’ai accouplés-plées sous des draps-draps et planqués-quées dans la chambre du fond-fond (il ne manquait plus que les marionnettes), pour qu’ielles surgissent quand le et la futur-ture jeune marié-riée débarqueraient. Ce fut très rigolo, et une sacrée soirée.

Le 8 avril, un peu avant mon départ en Gwadloup, message à Manno qui m’avait informé de problèmes de tension : « De la tension maintenant ??? Tout le monde est mal foutu, malade, de tous les côtés. Mais qu’y a-t-il dans l’air ?... L’état de ma mère est très inquiétant. Le gériatre a parlé d’une “démence fronto-temporale”, et les analyses sanguines qu’elle vient de réaliser ne sont pas bonnes du tout il paraît. Quant à moi… je ne t’en parle même pas. Pardon, ce ne sont pas tellement des nouvelles pour te rassurer et… faire baisser ta tension ! J’espère que la vie s’adoucira un peu pour nous. Demain on va au resto au bord de la mer avec mon père et ma mère. Je vais bientôt te demander de me prendre un billet de retour, vers le 20 je pense. Bon, prends soin de toi ». Le lendemain, donc, Aita eta nik avons emmené Ama au restaurant à Ondres, face à la plage. Malgré un monde fou, une attente interminable – une bonne heure !... mais nous avons patienté au comptoir du bar, en terrasse, il faisait beau... c’était froute... –, ainsi qu’un rapport qualité-prix peu convaincant – bref une plutôt... mauvaise pioche, à part la beauté du site –, j’ai écrit à Aita que j’avais été « heureux de ce nouveau très beau moment passé ensemble, avec maman, et d’avoir encore pu tant échanger ». Ce à quoi Aita m’a répondu : « Oui, c’est tellement bien de pouvoir échanger ainsi en cette période de notre “aventure humaine” et familiale si particulière. Pour rejoindre tes propos, que notre intelligence et notre humanité enracinées dans notre spiritualité nous accompagne tout au long de notre parcours ensemble ». C’est-y pas beau ?! Quelques pichenettes d’eau passées sous les ponts de la Nive et de Navarre plus tard, je lui ai envoyé ce message, depuis chez Ama : « Même pas cinq heures du mat’, déjà levé pour bosser. J’ai juste envie de te dire que j’ai trouvé beau qu’on ait un quart d’heure de soleil sur la terrasse, hier, au moment où t’es passé, alors que ça s’est de nouveau couvert et qu’il s’est remis à pleuvoir tout de suite après... Et qu’il n’y avait pas lieu d’éprouver de la peine pour maman, oh que non... Parce qu’il lui est offert, aussi, et nous avec elle, de très nombreuses et belles éclaircies, et que c’est surtout ça qu’il faut voir, dont il faut nous réjouir... et rendre grâce... à Qui tu sais ».

Entre la kitchen et la Xab’48-Maï’girl-Den’boy party, d’avril à septembre, je suis retourné en Guadeloupe. Je suis revenu pour le mariage de Denis et Maia qu’ielles avaient programmé, à l’origine... le samedi 30 septembre ! Date qui fut donc celle, finalement, de la X48-M/D. Le mariage a eu lieu le week-end suivant, les 7 et 8 octobre. Alors devinette : suis-je revenu de Gwada pour le 30 septembre ? Pour le 7 octobre ? Ni l’un ni l’autre. Mais pour... le 9 septembre. Le 9/9. Trop facile, ce concon : après le 7 et le 8, et ces deux 30 septembre, ne pouvait suivre qu’un double top chira. C’était donc ça, la raison, et non pas du tout le fait que j’étais, le 9/9... d’un autre mariage : celui de Christelle et Gilles, à Hazparne également, à quelques centaines de mètres de chez Denis et Maia ! Gilles et Denis étaient déjà potes, il y a trente ans – même que Gilles le surnommait Deun’s : en voilà la source –, alors qu’avant que son Gilou ne s’amourache de Christelle, je ne le connaissais personnellement point. La vérité maintenant : je suis bien revenu pour le mariage de ChriGil. Je suis arrivée à Baiona la veille. Mais la date du 9/9 ne pouvait évidemment pas être devinée, et quiconque l’aurait trouvée ne serait pas juste concentré-trée – mais alors très, très concentré-trée –, mais devin-vine. C’était un concon dans le concon, un double con dans le con ou double concon : un conconconcon.

  1. « Hélémorda »
  2. « Lohitzuné-Oyergui » : Lohitzun-Oyhercq
  3. Côte à côte, le bled au nom à coucher dehors et celui au plus simple à prononcer (je n’avais encore jamais relevé ces deux « extrémités » !) : « Pagolle » en français.
  4. Le « C’est ç’laaaaaa, oui ! » des Basques
  5. « Amatchi » : grand-mère, mamie. Mais pas d’Amatxi pour SabXaDen : autre détail révélateur de la place que le basque, à l’époque... n’occupait pas. Elle l’a été... pour bere bilobak* Léa et Hugo ! C’était même « Txitxi » pour bere semetxia** ! (*Petits-enfants **Petit-fils [alabatxia], « alabatchïa » = petite-fille)
  6. Avé l’accent juif
  7. « Maïtécha »
  8. Gauloises ou Gitanes
  9. Le jour de l’horrible assassinat de Samuel Paty dans la basilique de Nice... Quelle terrible coïncidence, dans ce défilé des proches... « partis »... (Un « parti » avec l’accent créole en plus...)
  10. « Donapaléu » (les « u », Xiberoan [en Soule], se prononcent comme le « u » français et non « ou », d’où le trémat [comme en allemand pour distinguer le « u » du « ou » !]) : Saint-Palais, à proximité de Lohitzüne-Oihergi.
  11. « Maïténa »
  12. Ainsi orthographié je crois (et prononcé « Béniat »), mais en « vrai » basque (la tilde est espagnole !) : Beniat.
  13. Ah qu’il l’aimait, sa petite Maitena !... Ah qu’il l’aimait, sa petite Maitena !... Un vrai cœur d’artichaut, qu’il était, en réalité.
  14. « Maïté saïtout néré otio Peïo » : Je t’aime tonton Pierre.
  15. Elle omettait parfois le « a » final, se permettant là cette scandaleuse entorse aux règles de l’orthographe du basque, avec cet affreux « y ». Ama, comment pus-tu ? Zer da hori ? (« C’est quoi ça ? »). Hein ?
  16. « Potiak » : bisous ; « Issann ountcha » : Portez-vous bien (ou) porte-toi bien (izan = être ; untxa = bon, bien)
  17. « Béré néba maïtïa » : son cher frère
  18. Voici Denis, entre caveau familial et chez Paxkoteia, juste après que son Ama en a parlé... dans sa carte postale, que je suis allé pêcher, danu tipasse... bref le tout encore une fois sans que je n’aie absolument rien calculé ! Et ce « Paskotey » d’Ama, après que je lui ai remonté les bretelles... suivi du « Paskoteia » en bonne et due forme de Denis : on prend de la graine Ama !
  19. « À deux générations près, j’aurais pu être paysan. Usine : j’aurais aimé naître il y a cinquante ou cent ans. J’aurais peut-être été moins fragile... » : écrit (avec un vilain ipacool) plus tôt dans le temps et plus loin dans l’espace modoupaïens.
  20. Sucem morabnodem baduf : 315 669. Mélange de 666, en ce chapitre de la mort, et de mon 69, alors que je venais de penser très fort que j’avais 1 jour d’avance, pour ce 1/11 n° 2 d’Ama, comme j’ai eu 1 mois d’avance quand elle m’a enfanté en 69.
  21. C’est plus joli comme ça, mais c’est plutôt 1969-2018... « Nobapa en 9 bien sûr (549) quand je l’ai créée... » : me serais-je contenté de cette formulation, danupapédé, si j’étais vraiment un obsédé, comme j’en ai parfois injustement été accusé, des synchronicités ? M’en serais-je tenu à ce « seul » 9, si je ne jurais que par ça, ignorant ce (5)49 des 49 années entre 1969-2018, et passant à côté de cette autre perle rare ?
  22. « Lapourdéann » : dans la province du Labourd de notre « 7 en 1 ». « Zazpiak Bat » (« Saspïak Bat »), 7 provinces pour 1 pays : 1. Lapurdi (« Lapourdi » : Labourd) ; 2. Sibero (« Chibéro » : Soule) ; 3. Behe-Nafarroa (« Béhé-Nafarroa » : Basse-Navarre) ; 4. Gipuzkoa (« Guipouskoa » : Gipuzkoa) ; 5. Bizkaia (« Biskaïa » : Biscaye) ; 6. Nafarroa (Navarre) ; 7. Alava (« Alaba » : Alava). Ipparaldean (« Ipparaldéann » : au Nord [des Pyrénées]) : 1, 2 et 3. Hegoaldean (« Hégoaldéann » : au Sud) : 4, 5, 6 et 7.
  23. Substantifique moelle synchronique
  24. Calée dans le coin de mon ordi la veille de mon repassage ici, je regarde, par petits bouts, l’émission « C à vous », avec Lionel Jospin. J’ai serré la (grosse) paluche de ce monsieur, il y a quelque trente-cinq années, lors d’un meeting de la délégation du PS de Saint-Gaudens, en région toulousaine, où la maman de ma muta-pine-de-poq Isabelle m’avait embarqué avec elle et sa fille. C’était au cours d’un de mes séjours chez Isa, ses parents et Thierry son frère dans ce coin. Mais habitaient-ielles alors là-bas, ou Baiona où je les ai connus-nues, et où j’étais au lycée avec Isa ? Japapu*. Lionel Jospin a été élu député de Haute-Garonne en 1986. Mama Isa militait au PS. Ça devait donc être cette année-là. J’allais écrire à propos de Pinpin : « Je l’ai vu un jour en terrasse à Paris, avec Manno et Sergio. Il était assis à une table à côté, avec sa femme (d’après Serge), et deux autres personnes. J’ai dit à doudou’m e papa’y [son papa] : “C’est un signe, il sera élu !” ». Mais c’était en 2004 ! Re-japapu. Et j’avais au contraire pressenti qu’il perdrait, lors du débat télévisé du premier tour, en 2002, lorsqu’il a déclaré : « Nous aurons tout fait pour... (l’emporter) ». Mais comment espérer gagner si l’on n’y croit... qu’à moitié ? (Sauf malédiction, auquel cas positiver à mort excite encore plus le diable.) [Nuripala, danqu tipasse, pour cette nobapa beuuuuurrrrrk : 666 ! Pour constater en outre en ajoutant ce bout, en queue de nobapa, la présence de celle... du Malin !!! (dans « positiver à mort...)] {*Japa, japu, jepu}
  25. 745
  26. 746
  27. 747