10 – Une épine dans le pied du débat

De Xavier Renard
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Un pied et un bas. J’essaie de me rapprocher de quelque-chose d’un peu plus plausible. Je sens que la dame du 8 a envie d’intervenir...

– Merci de me donner la parole.

– Euh... je ne te l’ai pas...

– Tu ne me loupes pas, malgré quelques très beaux compliments, qui me vont droit au cœur, dont l’imagination que tu me prêtes...

– Rends-la moi, coquine.

– Haha. On n’a pas fini de rigoler avec toi.

– Tant et si bien que je l’ai même esmoupée (d’« esmoupe », « expression de modoupaïen »), cette assertion : oa sfri go.

– Je disais, l’imagination : serait-ce que tu en manquerais un peu, toi ?

– Tu veux jouer à ça ? Allez, concours.

Un débat à pied. Qu’est-ce que mon cerveau étriqué pourrait m’empêcher de piger, dans cette autre expression ? J’ai ! On peut débattre à pied, en voiture, en vélo, sur un plateau (de télé) [1]. Je chauffe ? Pas plus qu’avec mon bas au pied. D8 ne sait pas quel argument m’opposer, pour se rattraper. Tant son imagination que la mienne débordent, ça n’est pas le souci. Elle doit s’y connaître en bas avec ses vieux et vieilles elle aussi, et ne pas ignorer que cet accessoire n’est à même, dans cette affaire, de rien régler. La nécessité d’imaginer autre chose, parce qu’elle savait que ça n’allait rien arranger. Tout cela est pour le moins troublant. Je ne renoncerai pas pour autant. À tenter de percer cette énigme. C’est intéressant, ma foi, cette idée que le problème viendrait de moi. Qu’au lieu de pester (c’est aussi « raconter une petite histoire » en modoupaïen), face à ce que je considère comme de la mauvaise volonté des locutrices et locuteurs concernés, je devrais me laisser emporter... Emmène-moi au pays des merveilles Herbert ! Léonard. Interloqué : « La chanson ? Elle n’est pas de moi, celle-là. » Tous chakras grand-ouverts je te relis, locutrice, toi qui dans la nuit de ma cécité intellectuelle m’appelles, par des propos à première vue insensés, à m’élever : « Les deux épines dans le pied du débat français [sur le nucléaire] c’est l’idéologie et la monnaie. »

Ça fait rêver ! J’aurai essayé. Merci D8. Hypothèse d’un refus de ma part de transcender grâce à toi éliminée. Des épines dans les pieds d’un débat, désolé, je n’achète pas. Elles seraient moins douloureuses dans le débat, les épines, que dans les pieds ? Ah ! Ça part d’un bon sentiment ! J’élimine, j’élimine, les hypothèses : ouïe mentale déficiente, bienveillance que je ne saurais percevoir... Mais j’approuve l’exercice. Je ne regrette pas cette halte en Ehpad pour contrôle, à mi-parcours (2), de mes capacités mentales.

Vite, que les obstacles soient levés, afin que le débat sur le nucléaire puisse continuer. Il serait dommage d’attendre, car – du moins énoncé comme il est, dans ma très succincte note –, ça a l’air tellement passionnant en effet. Moins dommage serait que sur les tournures débiles on levât un peu le pied.

(1) Plein de gens sur un plateau : de télé, ça va. Sur une statuette en bronze, si c’est le cas, en bon état elle risque de ne pas... le rester très longtemps ! Gagnant ? Perdant ? Rien à gagner, ne vous billez pas.

(2) J’ai vu en écoutant la radio, dans ma voiture, que j’allais... mourir à soixante-treize ans. Et à l’occasion d’une lecture d’un numéro du magazine « Comprendre l’histoire », sur l’Histoire de France, à propos du « général Pierre Koenig (1898-1970) rallié à la France libre », j’ai calculé le nombre d’années que le bonhomme avait vécu : soixante-douze ans. Je me suis dis : « Tiens, pas loin de “mes” soixante-treize ans. S’il se produit une coïncidence, ça confirmera ma prédiction. » Et, quelques lignes plus bas : « Il part combattre en Érythrée. [...] Résistant près de quinze jours à Rommel dit le “Renard du désert”, le “vieux lapin” (surnom du général) poursuit son ascension. » Renard je suis, Fox et... Fennec aussi j’ai été : au lycée. Increvable animal. Complément animaltaire effectué un jour où au téléphone je m’exclamai : « Ah ça, sans un putain de mental !... »