Chapitre 11 – New York et autres Merveilles du Monde
Dans la Grande Pomme : jobs de « coureur » et de serveur, ma coloc’ coureuse de jupons… J’en passe, des vertes et des meilleures !
« T’es pas dans une pizzéria ici ! » : ainsi un responsable du restaurant italien Amici Miei dans lequel j’ai travaillé, au début de mon premier séjour à New York, fin 1989, me rappelait-il à l’ordre. J’avais ramassé la petite cuillère d’une tasse de café que j’étais en train d’amener à une table tombée par terre (la cuillère pas la table), et que j’avais remise sur la coupelle (toujours la cuillère, car j’ai travaillé dur, à New York, mais pas jusqu’à porter des tables sur des coupelles). Je m’étais présenté dans des dizaines de restaurants de la ville pour que ce job, finalement, me soit servi surpatadag[1] par Samy, le coq[2] new-yorkais de ma cousine Sylvie, un professionnel chevronné de la restauration depuis longtemps établi à New York, et sur la recommandation duquel « Mes Amis »[3] m’avaient embauché. Sylvie, depuis deux ans dans zeu City, où elle avait tout d’abord été babie (baby-sitter), travaillait elle aussi dans le restaurant bizness. J’ai débarqué à Manhattan le 17 novembre 1989. Sylvie était passée à Baiona l’été précédent, où je me trouvais chez Ama, en vacances, entre deux années d’étude à Toulouse. « Pourquoi tu viens pas à New York ? » m’avait-elle aské (demandé). Je venais de lui faire part de mon projet d’aller passer une année à Dublin, déjà bien ficelé, car un DEUG d’anglais en poche décroché les doigts dans le nez, à l’issue de deux années on ne peut plus dilettantes à Toulouse, je n’avais encore jamais mis les pieds dans un pays anglophone ! Rejoindre ma cousine adorée, à New York, mais comment diable n’y avais-je songé ?! À la seconde où elle m’a posé la question, ma décision était prise : exit la capitale irlandaise (du Sud), ce serait... New York City !!!
Sylvie m’a trouvé un point de chute : le foyer Vive la France. J’ai aimé cet endroit autant que ces trois mots peuvent me révulser, et qu’il n’est donc pas concevable que j’écrive plus d’une fois. Ma religion me l’interdit. Dans ce qui suit, ce sera donc « Z’y Va l’Algérie ». (La voilà, l’explication, de cette appellation [du chapitre précédent] à dormir dans les strits et aveniouz !) J’ai beaucoup apprécié tout le petit monde qui y séjournait, des Français-çaises pour la plupart, mais aussi une super sympatoche Étasunienne et... des Japonais (que des nais), mais peu... liants. Le jour de Noël 1989, alors que les types s’envoyaient leurs éter’nouilles (japonaises) dans le gozyé, un Zyvalgérien (très rigolo) leur a lancé : « Quoi ?! Encore des nouilles ?! Mais c’est Noël, merde !! » En français, oui, dans le texte, que les Zyvalgéponais ne pouvaient donc piper, mais ils ont bien dû saisir le ton, et l’un d’eux a poussé une espèce de « ho ! » de goret. Et il y a eu la belle brunette Priscilla, dont je me suis amouraché... Une relation aussi intense que... fulgurante, malheureusement, car elle était assez timbrée. Névrosée à un point... Dommage. J’en étais trèèès amoureux.
On était très potes, elle et moi, avec un Laurent. À propos d’un quatrième larron dont je ne me souviens plus du prénom, pour qui Priscilla semblait également en pincer un peu, Mary-Jo ma colocataire de la rue 13, d’avant la 14 (de Z’y Va) – dans l’ordre numérique et... spatial, mais d’après celle-ci dans l’ordre chronologique –, m’avait déclaré quand je lui en avais parlé : “You’re handsome, he’s not !”, « T’es beau gosse, pas lui ! » Merci MJ, mais il était autrement bâti... Et je ne l’aurais personnellement point fait, le cas échéant... coucher dans la baignoire. J’ai adoré ma chambre du loft du foyer aux grandes baies vitrées que nous étions quatre à nous partager, avec vue imprenable sur l’Empire State Building et l’éclairage de son sommet dont les couleurs tantôt euskadiennes et... oui, algériennes (vert et rouge) !... tantôt étasuniano-françaises (bleu, blanc, rouge), alternaient, d’une nuit à l’autre. Mais le géant en béton... euh... le gérant breton du foyer, un gentil magouilleur, s’était vu contraint de mettre la clé sous la porte et, partant, nous avons malheureusement dû débarrasser le plancher. Certainement donc ne menait-il pas son affaire dans le plus strict respect de la légalité, comme ce devait être le cas de ses chantiers, dans le bâtiment, sur l’un desquels il m’a embauché quelques jours, avec d’autres zouaves de Z’y Va. Nous avons trimé à débarrasser un appartement en rénovation de ses gravas, mais en nous délectant, au passage, de sa vue à tomber à la renverse sur la pointe de Manhattan et les Twin Towers du World Trade Center.
Je me suis mis à la recherche d’un autre logement, me rendant notamment chez un homme d’une cinquantaine d’années, dont j’avais trouvé l’annonce, et qui cherchait à louer une chambre de son appartement, mais qui m’avait semblé espérer de moi autre chose qu’un loyer. Je lui ai signifié en ces termes, au téléphone, que je ne souhaitais pas donner suite : « Je ne suis pas certain de ce que vous attendez de moi… » Mais Samy connaissait aussi Mary-Jo la serveuse d’un restaurant du quartier gay de Greenwich Village, le Dew Drop Inn, qui recrutait, Mary-Jo cherchant quant à elle un colocataire ! J’ai donc laissé Amici Miei pour le Dew Drop Inn et Z’y Va l’Algérie pour l’appartement de Mary-Jo, sur la treizième rue, donc, à quelques minutes à pied du fameux resto. Mary-Bar-Jo est mon rotolu[4] de la personne la plus... c’est dans son prénom ci-avant revisité... que j’ai connue. Un jo... euh... jeu de mot au demeurant fort joyiteux[5], car l’autre établissement de sa patronne également devenue la mienne s’appelait : « The Joe’s Bar and Grill ». La Mary barje, bourrée de tiques et championne de mimiques (non mais vraiment, fallait voir – ah, et elle ponctuait parfois ses phrases par de petits aboiements : véridique), lesbienne, un vrai garçon manqué, pourtant femme fatale au sens où elle collectionnait, mais grâce à son exceptionnel bagout, certainement, plus qu’à un physique vraiment pas exceptionnel... les top-modèles !
Les nanas défilaient, chez elle et dans son lit, et c’était concert sur concert de gémissements et de cris comme il faut l’entendre pour croire que ça existe ailleurs qu’au cinéma. Le spectacle se limitait au son : je n’avais pas la lumière, pas l’image du moins, tout de même, mais ma coloc dixit fada vener[6] ne manquait jamais de m’en livrer le débriefing ainsi que tous les détails des techniques de feast fucking et autres appliquées avec fougue par elle et ses compagnes pour tirer le meilleur de leurs ébats. Une espèce de Naomi Campbell, entre deux séances dans Mary-Jo’s bèdroum, s’est glissée, un jour, dans mon canapé-lit du salon ! Ça m’a laissé froid, et je n’ai ressenti qu’embarras, parce que ça n’avait d’autre but, me suis-je figuré, que de titiller sa partenaire qui attendait, dans sa couche, qu’elle y retournât.
MJ, avec qui je me suis vraiment marré, et que j’aimais bien, s'est en réalité avérée un rotolu de désillusion amicale. Comme on ne peut en vivre qu’aux États-Unis, le royaume de la superficialité. Au cours de l’épisode New York II, l’année suivante, en 1991, MJ ta ni (et moi) nous sommes donné rendez-vous devant chez elle, après qu’elle eut pas mal tardé – premier signe exaspérant de son peu d’empressement à me retrouver – à dégager un moment dans son emploi du temps : mais elle n’est pas venue ! Que je te la dé-dixit-fada-venère. J’ai lâché l’affaire. Ne l’ai plus jamais revue. La-men-table.
Samy et Sylvie habitaient tout près, sur la quinzième rue. La faible distance qui séparait le Dew Drop Inn de mon nouveau chez-moi s’est avérée particulièrement pratique un jour où j’ai abusé des « nachos », des chips de maïs recouvertes de guacamole et de fromage fondu proposés au menu du Tex-Mex. J’avais été embauché comme runner, « coureur », la personne chargée d’amener les plats et de débarrasser les tables. C’est jusqu’à l’appart que j’ai dû me ruer ce jour-là pour me changer. C’était un travail intense nécessitant rapidité et réactivité. Kathrin, la patronne, venait m’aider à repérer, sur les bons en cuisine, quels plats allaient à quelle table, les soirs où ça ne désemplissait pas.
L’ambiance était d’enfer. Avec pauses à siroter des frozen margarita, à l’arrière de la salle, au niveau de mon poste de travail à droite de l’entrée de la cuisine. Un cocktail AVEC alcool qu’il suffisait de demander au bar. Et on pouvait fumer, pendant les breaks, à l’intérieur ! Le salaire fixe était très peu élevé, mais les prix des menus aux États-Unis n’incluant pas le service, il m’arrivait d’empocher cent dollars de tips en une seule soirée ! Des pourboires obligatoires : au minimum dix pour cent du montant de la note. J’entendais souvent parler, autour de moi, de cas de Français-çaises, ces radins-dines, qui partaient sans le laisser, et rattrapés-pées par le-la serveur-veuse qui leur courait littéralement après. Je gagnais l’équivalent d’environ dix mille francs par mois. Au noir bien sûr, car j’étais détenteur d’un simple visa de touriste. Une fortune ! Un argent que j’ai intégralement claqué à croquer la Big Apple à pleines dents, et en concerts de jazz et de salsa au Blue Note, au Village Vanguard et dans d’autres cabarets et salles de concert, à m’éclater sur Ray Baretto, Winton Marsalys, Michel Petrucciani, Freddie Hubbard, Dizzy Gillespie… J’ai manqué de peu la représentation d’Ella Ftizgerald au grand Carnegie Hall, aux abords de Central Park... J’ai assisté à un opéra, avec ma clé[7] Sophie, une de mes Gagaditus-tues[8], au Metropolitan Opera du Lincoln Center. Sans oublier les musées ! Les mythiques « Met », Metropolitan Museum of Art, Museum of Modern Art, Guggenheim... À ne surtout pas manquer non plus : The Cloisters, les Cloîtres de Fort Tryon Park, dans le prolongement de Central Park, où c’est avec une Josette émerveillée que je me suis rendu.
J’ai inventé le concept de chair dancing, la danse sur chaise, que je pratiquais en buvant mes screwdrivers (« scroudraïveurss » : tournevis ; de la vodka orange), dans les cabarets de jazz et de salsa, avec cigarette pour parfaire le trip puisque c’était donc encore autorisé. Le pétard, tout de même, c’était à l’extérieur. Et j’ai fait honneur à Krokoska. Peu avant, à Baiona, à la fin d’un concert de Winton Marsalys sur les remparts de la ville, mes Krokosk’amis-mies étaient allés-lées taper le bout de gras avec lui. Ielles lui avaient remis notre autocollant des deux Koska[9] avec béret et foulard attablés, le godet à la main, sur fond de flèches de la cathédrale de Baiona. Le tout, en jaune et bleu, exécuté par notre génial dessinateur : j’ai nommé Olivier, qui est aussi mon Raymond, comme dans la chanson de Carla (homar[10]). Mon amoureux ? Non, un de mes még’amis-mies, ça n’est déjà pas mal, et donc mon Raymond parce qu’il est un autre roi des calembours. Au Village Vanguard, dans Greenwich Village, où ça avait été mon tour de kiffer devant Wynton, j’étais ensuite allé le trouver dans sa loge : voilà cher Monsieur, un autocollant Krokoska, vous vous souvenez ? Mais oui ! m’a-t-il dit. Étasuniennement (hypocritement) ? Je ne crois (naïvement ?) pas.
En revanche, rotolu (quel festival !) du concert le plus nul, auquel j’ai assisté avec Sylvie : les Red Hot Chili Peppers. Salle sans âme, ambiance minable, et on pouvait acheter une seule boisson à la fois – le zéro convivialité allant par conséquent jusqu’à l’impossibilité de payer son coup –, et encore, à condition de porter le bracelet remis aux personnes dont l’âge de vingt-et-un ans minimum requis pour la consommation d’alcool avait pu être vérifié sur présentation d’une pièce d’identité. Âge que je n’avais alors pas tout à fait. Mais en dehors de ce maudit concert, jamais dans les bars, cabarets et discothèques mon âge n’a été contrôlé, à New York, seule ville aux États-Unis, tellement à part, où il était possible de déroger à ce genre de loi. (En Californie j’ai utilisé une carte d’étudiant falsifiée.) Sylvie et moi sommes sorti-tie du concert des Red Hot dépipi... euh... pité-tée. Quel exemple de virée avec elle à New York je livre là, se dirait-elle ! Elle m’a déclaré avec tristesse un jour : « Je déprimais, à New York. On n’a pas fait grand-chose ensemble. »
Sylvie vit avec une pathologie, qui était alors encore loin de se déclarer, aux États-Unis, mais peut-être en était-ce un peu les prémices, et nous nous sommes loué-ouée l’un-l’une l’autre, dans un récent échange de courriels... pour notre courage !... J’ajouterai ici simplement, comme tout mon bouquin essaie de le dire, qu’il n’y a pour elle, sur ce sujet de notre tranche de vie new-yorkaise, comme pour personne, jamais... RIEN À REGRETTER !!! Et nous avons passé là-bas, quoi qu’elle en dise, plein de taxomes ensemble ! Sylvie est une des personnes que j’ai le plus aimée, toute ma vie, depuis ma plus tendre enfance et mon adolescence, pour ne pas dire que j’en ai toujours été amoureux, mais sans attirance physique. Pour la jolie brune qu’elle était. L’imparfait s’impose... Viooooouuuuute[11] !!! Eu égard à sa chevelure je voulais dire !!! Et elle est très belle grisonnante aussi : une passionnante démonstration suit, sur cet autre thème, en toute fin de périple modoupaïen. Elle était surtout copine avec ma sœur Sabine, du même âge qu’elle, mais nous avons tous les deux toujours été très proches et complices. Je lui ai écrit, à propos du courage que j’évoquais plus haut : « Faisons-nous ici l’un l’autre le serment que nous n’en manquerons jamais !!! »
« Y a des gens bizarres, ici, non ? » Certes ! Et par endroits : faire très attention !
L’originalité et l’excentricité de la faune greenwich-villageoise pouvait parfois surprendre. Joseta n’a évidemment pas manqué l’occasion de venir voir son Xabi et de découvrir elle aussi, avec lui, la légendaire Cité-Monde ! Et alors qu’à son arrivée elle accomplissait, dans Greenwich Village, à mes côtés, ses premiers pas, elle m’a posé cette question certainement très mûrement réfléchie : « Y a des gens bizarres ici, non ? » Mais ce n’était pas un quartier dangereux, dans cette ville où, quand j’y vivais, le taux de criminalité atteignait des sommets. (Le « nettoyage » de la ville par Giualini a permis de le diviser par vingt depuis.) Je suis allé chercher Joseta, quand elle a débarqué à New York, au Port Authority Bus Terminal de l’extrémité ouest de la quarante-deuxième rue. À l’opposé de celle de la principale gare ferroviaire de New York, Grand Central, et de la rive de l’East River, où se dresse le mythique, bien qu’un peu disgracieux – mais là encore, sans lui la Skyline de N-WAÏ perdrait de son âme – bâtiment des Nations unies. Le terminal de bus se situe dans le secteur de Times Square, véritable coupe-gorge, à l’époque, mais où on mangerait par terre aujourd’hui, tellement il est désormais aseptisé, comme tout Manhattan et toutes les villes des pays riches « gentrifiées ». Joseta courait presque, sur ses petites jambes, pour tenir la cadence, sur le trajet en direction du métro, dans ce quartier mal famé, car il n’était pas question de flâner. Lors d’une virée aux confins de Harlem, mêmes injonction de presser le pas et mise en garde : « On ne traîne pas ! » Mais il n’est plus aujourd’hui un seul recoin de Manhattan où l’on ne soit pas... en parfaite sécurité !
Avec Marc, mon plus vieil, vieil, vieil ami avec qui j’ai également vécu cette fabuleuse expérience de se retrouver dans cette ville mythique, j’ai développé le concept de la promenade en zigzags, d’un côté à l’autre de la quarante-deuxième rue, toujours à proximité de Times Square, pour ne jamais rester sur le même trottoir. Nous nous y risquions, pourtant, avec mes comparses de Z’y Va l’Algérie, à la rencontre des dealers de magic numbers, des numéros de cartes téléphoniques... volées. Nous passions, avec ces numéros, nos longs appels téléphoniques en France, jusqu’à épuisement du crédit. Nous nous amusions alors à comparer combien de temps les uns-zunes et les autres avaient pu rester au téléphone : tantôt quelques misérables minutes, tantôt jusqu’à plus d’une heure... J’ai personnellement déjà un peu été puni de ce méfait. Car je n’ai rien trouvé de mieux, un jour, que de téléphoner d’une cabine d’une autre avenue peu recommandable où j’ai été contraint, sous la menace d’un couteau, de céder mon porte-monnaie à mon agresseur. Mais celui-ci, grand seigneur, après s’être saisi de son maigre butin, en a retiré un billet d’un dollar qu’il m’a tendu pour que je puisse prendre le métro !
Autre quartier « chaud », je me rendais parfois dans l’East Village, à la hauteur, à peu près, des treizième et quatorzième rues de Z’y Va l’Algérie et de chez Mary-Jo, mais quatre ou cinq avenues plus loin vers l’Est. Je m’y procurais un peu d’herbe, de temps en temps et, surtout, m’y rendais dans des bars dont j’appréciais particulièrement l’ambiance, à la frontière entre les bas-fonds plus à l’Est encore et le monde des nantis-ties, où les deux se mélangeaient un peu. Ce qui n’existe plus, ni à New York ni dans toutes ces villes où les plus défavorisés-zées ont été poussés-sées vers la sortie. Un peu plus loin donc encore, jusqu’aux rives de l’East River, les avenues A, B et C étaient celles d’« Analphabet City ». Une appellation qui en dit long sur la catégorie sociale des habitants-tantes de son gigantesque ensemble de HLM que l’on distingue, comme une énorme tâche marron, en bas à droite de toute vue aérienne de Manhattan, et dont un blanc-bec comme moi aurait eu peu de chances de revenir vivant s’il s’y était aventuré.
Un soir en discothèque, à la même latitude à peu près mais du côté opposé, à proximité des quais de la Hudson River, en compagnie cette fois de collègues du Dew Drop Inn et de leurs friends, j’ai... perdu tout le monde (pour changer !). Un peu chagriné mais pas inquiet pour autant, je suis resté un moment à me déhancher sur la piste de danse d’un des trois ou quatre étages du méga night-club où la musique me convenait le mieux. Mais j’étais comme une goutte de lait, non pas dans une tasse de café, comme le veut l’expression, mais plutôt une marmite, baignant au beau milieu d’une assistance exclusivement noire. Aux toilettes, tout d’abord, un type a subtilisé mon porte-monnaie, dans ma poche, pendant que je pissais. Je suis allé m’en plaindre à un barman, qui m’a offert un verre. J’ai repris ma transe, sur le dance floor, malgré cette légère déconvenue, mais me suis tout d’un coup senti moins à l’aise quand une dizaine de mecs ont commencé à se disposer en cercle autour de moi. L’un d’eux s’est approché de moi et m’a arraché ma chaîne et ma croix basque en argent.
C’en était trop. Que l’on me braque mon porte-monnaie et que l’on tente de m’intimider, pisse... euh... passe encore, mais qu’on me vole ma croix basque, ça non ! Fou de rage, je suis allé protester auprès d’un agent de sécurité, hurlant à qui voulait bien l’entendre ma consternation. Puis : fin de party. Ressorti, au petit matin, au bout d’une centaine de mètres sur le trottoir, un homme qui passait par là s’est dirigé vers moi. Paniqué de me trouver seul dans un endroit pareil – où l’espérance de vie d’un innocent comme moi ne devait pas excéder de beaucoup les quelques minutes pendant lesquelles je venais de déambuler, seul, à pied –, a appelé la police, d’une cabine téléphonique, et a attendu avec moi qu’elle se pointât. Les cops m’ont conduit jusqu’à une station de métro où, à leur demande, n’ayant plus un rond sur moi, l’agente du guichet a déverrouillé le portique pour me laisser passer. Mais la soirée des soirées, dans cette ville de tous les possibles, dans un immense loft à Greenwhich ou Soho japu[12] trop, pour laquelle un camarade du foyer m’avait refilé son invitation, c’était avec des amis-mies de Lou Reed ! Tous-toutes plus sympathiques, drôles et psychédéliques les uns-zunes que les autres.
Pendant tout mon séjour new-yorkais, jusqu’en juillet 1990, j’ai reçu les cours du CNED de licence de Langues et civilisations étrangères pour lesquels je m’étais inscrit, à la fac de Toulouse, avant mon départ, mais qui sont restés dans un tiroir. Ne retournant donc pas en France pour les examens comme je l’avais initialement prévu (mais y avais-je seulement cru ?), vers la fin du séjour, au mois de juin, j’ai souhaité effectuer un tour des États-Unis. Avec Laurent et une autre bonne copine du foyer, nous avons recherché un drive-away, consistant à acheminer un véhicule, pour son propriétaire, d’un point à un autre du pays, que nous envisagions de traverser d’Est en Ouest. Mais nous n’en avons pas trouvé. J’ai finalement opté pour un billet d’avion valable un mois, pour toutes les destinations souhaitées, à un prix défiant toute concurrence, mais qui n’était proposé qu’en Europe et utilisable au départ du Vieux Continent uniquement. La date de départ du passe devait par conséquent coïncider avec celle d’un billet depuis une ville européenne pour les États-Unis. J’ai demandé à mes parents de se le procurer pour moi et de me l’envoyer. J’ai ensuite... modifié la date de mon vol aller de Paris à New York sur mon billet d’avion !!! Tout comme j’effaçais, sur un simple billet de train entre Baiona et Toulouse, pendant mes études, avec un coton-tige et de l’alcool, la date imprimée par la machine à composter... Imaginerait-on un tel tour de passe-passe aujourd’hui ???!!! C’était... 11 ans avant le 11-Septembre.
Cudupac[13] de tout le périple d’un mois que ce magic ticket m’a permis d’effectuer, entre Chicago, où je suis allé rendre visite à La Boque, qui y séjournait[14], un petit tour par Orlando, Miami, San Francisco, Los Angeles, les studios d’Hollywood, Las Vegas et, de là, une excursion dans les canyons du Colorado : les Grand Canyons. À l’issue d’une traversée du désert en minibus depuis Las Vegas, avec deux accompagnatrices et une vingtaine d’autres touristes, via le monumental barrage Hoover, sur le fleuve Colorado, à l’approche des canyons sur une route bordée de pins (on se serait cru en Autriche), les arbres ont commencé à se clairsemer. Rotolu (ça n’en finit plus) de fantavion[15] : les Grands Canyons, soudain, ont surgi. Il n’a bien entendu pas été question d’y descendre pour y randonner – réservation obligatoire, longtemps à l’avance ! – pour s’aventurer dans cet environnement naturel strictement préservé. Mais nous nous sommes promenés-nées dans les Zyon (« Zayonn ») Canyons aux gigantesques parois de grès, et dans ses impressionnantes gorges, ainsi qu’à travers les cheminées, arches et autres formations géologiques spectaculaires oranges, rouges et blanches des Brice (« Braïss ») Canyons. Autant d’autres rotis de fantavions.
« Oh ! c’est haut ! New York ! », dans mon classement notamment
Dans le haut du classement des merveilles admirées à travers le monde, outre celles d’autres contrées mondo-païennes (du Mondo-païen, Monde modoupaïen : le présent bouquin) : l’Afghanistan et ses montagnes bleues, vertes et roses, et les paysages lunaires de son désert près de la frontière avec l’Iran ; la vue sur ses reliefs de l’Hindou Kouch pendant les vols à basse altitude des avions de la Croix Rouge que je prenais pour me rendre au Pakistan ; dans cet autre pays, la vallée de Chitral, sur les contreforts de l’Himalaya, dont j’ai pu contempler, au Népal, au loin, depuis les montagnes de Pokhara, la chaîne de l’Annapurna ; les rizières en terrasse de Banaue (« Banaoué »), aux Philippines ; l’immense cratère du Piton de la Fournaise à La Réunion ; les pitons de Sainte-Lucie dans les Caraïbes... En France, j’ai totalement été subjugué par les paysages de la vallée de Chamonix, le Mont-Blanc, l’Aiguille Verte accessible depuis un vertigineux téléphérique à flanc de falaise, et derrière laquelle s’étend la Mer de Glace, qui se dévoilait encore dans toute sa splendeur lors de l’excusion en groupe que j’y ai effectuée. Qui, aujourd'hui, en raison du réchauffement climatique, n’est plus que l’ombre d’elle-même et ne sera bientôt plus qu’un souvenir... Les Pyrénées ? Les montagnes et le littoral d’Euskadi ? Je pourrais me targuer d’avoir vu certains des plus beaux paysages du monde même si je n’étais jamais allé plus loin !
Au tour des villes. Mon Top-10 (à l’étranger), dans l’ordre géographique : Rome, Prague, Séville, Le Caire, New York, Chicago, San Francisco, Miami (pour ses gratte-ciels certes, mais plus encore peut-être ses immeubles Art déco du quartier de South Beach), Mexico et Saint-Domingue. Allez, un... 11 (je n’ai envie d’en enlever aucune des 10). Pour la Cité du 33… que j’aurais dû citer avant toutes les autres !!! ZEU (MA ?) City : Jérusalem !!! Du Caire je garde également le souvenir... d’un énième rotolu, celui du spectacle (sur scène) le plus fascinant : des danses de derviches tourneurs. J’ai été ça aussi dans une vie d’avant ou quoi !? Car la sensation que ça m’a procuré, c’était DDD (dingue-dingue-dingue). Depuis j’adOOOre dervich’tourner. Quand je suis bourré. Quand je danse du moins, et que j’ai « un peu » bu... Oui ça me prend, des fois, de tourner sur moi-même. De faire le Xabiche.
Et Le Caire reste également pour moi le symbole d’un des Gradodus[16] qui ont émaillé l’Histoire de ces dernières décennies. La toupie... euh... le toutpi[17] en réalité : celui du « Printemps arabe » né en Tunisie... il y a exactement dix ans. L’immolation par le feu de Mohamed Bouazizi, le vendeur ambulant de Sidi Bouzid, le 17 décembre 2010, a déclenché le soulèvement qui a abouti à la chute du dictateur Ben Ali, suivi de celui des peuples d’Égypte, d’Algérie, du Maroc, de Jordanie, de Lybie, de Syrie... Si la Tunisie semble avoir un peu avancé sur le chemin de la démocratie, on sait la catastrophe qui s’en est suivie, en Syrie et en Lybie... Et en Égypte la situation est encore pire aujourd’hui que celle que j’ai pu appréhender à la faveur de rencontres avec des responsables d’ONG, en 1998, en tant que représentant de Terre des Mondes[18], au Caire ainsi qu’en zone rurale, à quelques dizaines de kilomètres plus au Sud le long du Nil. Ielles doivent tous-toutes être en prison aujourd’hui ! Sauf à avoir renoncé à leur engagement, car la dictature est devenue plus féroce encore qu’au temps d’Hosni Moubarak. C’est le sentiment que j’en avais gardé d’informations lues et entendues, mais il y avait un certain temps déjà... Et il a suffi que j’écrivisse cela pour qu’une professeure égyptienne d’université s’exprimât sur une chaîne d’infos, peu après, dressant un tableau on ne peut plus effrayant de la situation des droits humains dans son pays, et assénant, dévastée : « C’est pire encore que tout ce que l’on a pu connaître sous Sadate et Moubarak... » C’est quand la limite à l’horreur, dans ce pauvre monde ?...
Bon, c’est la joie encore, alors enchaînons, avec une touche d’optimisme et d’espoir (ce n’est pas comme si je m’apprêtais à évoquer la période d’après... l’un des plus grands génocides de l’Histoire...), sur la sublime Mexico, dont je rapporterai ici ces mots gravés sur un écriteau en pierre à l’entrée de la Place des Trois Cultures (aztèque, espagnole et mexicaine) – une immense esplanade aux abords de l’église de Santiago Tlatelolco, à l’emplacement de la bataille lors de laquelle Herman Cortès est venu à bout, en 1521, du dernier empereur aztèque : « Ce qui se déroula en ces lieux ne fut ni une victoire, ni une défaite, mais la douloureuse naissance du peuple métisse du Mexique d’aujourd’hui. » Quand le Mal enfante... la Beauté... Ma collègue Maribel m’a fait part, au siège de TDH à Saint-Denis, au retour du Mexique où le Conseil d’administration de l’association lui avait accordé que je l’accompagnasse, aux fins de formation – ayant intégré mon poste peu de temps auparavant –, de l’émotion que cette phrase avait suscitée, chez elle, lorsque – bien des années auparavant ! – elle l’avait lue pour la première fois elle aussi. « Tu as vu ce qu’il y a d’écrit, Plaza de Las Tres Culturas ? », m’a-t-elle interrogé. On était vraiment sur la même longueur d’ondes tous les deux, et pas davantage qu’à elle ça ne m’avait m’échappé !
Mais j’allais oublier un « détail » : « la seule des sept merveilles du monde décrites par Hérodote encore debout »[19], la Pyramide de Khéops, ou Grande Pyramide de Gizeh et son Sphynx datant de la moitié du deuxième millénaire avant Jésus-Christ, que j’ai eu, de même, l’inestimable chance de découvrir, en périphérie du Caire, à l’instar de la pyramide du Soleil (Pirámide del Sol), à Teotihuacan, « un des plus grands édifices de Mésoamérique »[20], ainsi que des autres pyramides (« à degrés »[21]) de cet autre site incroyable.
Pour « finir », un cocktail ville-spectacle-nature avec, à Miami Beach, une série de shows animaliers : des milliers de poissons certainement acculés par des prédateurs se mettent à faire des bonds à la surface, au bord de l’eau, au beau milieu des baigneurs-gneuses, provoquant un ballet et les plongeons de dizaines de pélicans et de mouettes venus-nues (à plumes) profiter du festin s’offrant ainsi à elleux ; un lion de mer, en la même faste journée (lors d’un séjour avec Manno mais qui n’était alors pas sur la plage avec moi), est passé à trois mètres du bord : j’ai nagé avec lui jusqu’aux Everglades ; deux énormes tâches noires, dans l’eau (ça c’était vingt-cinq ans plus tôt !), longeant le bord encore (je n’étais immergé que jusqu’à la taille), dont je me suis tout d’abord demandé s’il s’agissait de sacs poubelle ou qu’est-ce-quoi, se dirigeant droit sur moi, avant de me frôler : c’étaient deux magnifiques raies Manta (frisson de joie... et de frayeur un peu tout de même).
Quelle force d’attraction, décidément !
Retour au bercail chez Ama après New York, en juillet 1990, juste avant, le mois suivant... les inoubliagnifiques célébration et fête du mariage de Sabine et Marc. Deux de mes antiques amis-mies, ma muta pine de coq[22] Isabelle, ainsi que Marc, comme le marié mais « l’autre », étaient ellui aussi de la partie. J’ai commencé, à la rentrée, après encore deux longs mois de belles vacances d’été, mes études à l’Institut supérieur de cadres traducteurs-interprètes (ESUCA) du Mirail. L’été suivant, entre les deux années du cursus, un stage devait être effectué à l’étranger. Tout comme je m’apprêtais à partir en Irlande, l’année précédente, jusqu’à ce que Sylvie me déviât de ma route, ce dont je ne la remercierai jamais assez, j’avais là encore tout mis au point, pour ce stage, à Vigo en Galice cette fois, pour me dire, finalement... que c’était à New York que j’avais envie de retourner !!! Alors back to New York City !!! J’y ai dégoté un stage au sein de Film Archive Inc., une société de films d’archive sise dans l’Upper West Side, à mi-hauteur de Central Park, dans le nord-ouest de Manhattan. J’ai voyagé dans le temps, revisitant l’Histoire, à travers les old newsreels (« niouzrilss »), les vieilles bobines de film de toute la période de la Guerre froide : fantafascionnant.
Un stage non rémunéré, évidemment, et je me suis alors rappelé au bon souvenir des managers du Dew Drop Inn ! Qui n’ont pas hésité à congédier un employé en poste depuis peu, dont ielles ne devaient être qu’à moitié satisfaits, pour me réembaucher ! Quand je me suis pointé au resto, le patron, Orlando, s’affairait dans la cave, accessible par une trappe sur le trottoir, devant le restaurant, où j’avais opéré tant d’allers et retours l’année d’avant pour en remonter les caisses de bières et autres boissons et ingrédients pour le bar ! Orlando était tout heureux de me revoir et s’est exclamé, après m’avoir donné sa réponse quasi-positive, sous réserve de l’accord de Kathrin, sa business partner : “You’re a good boy!”. Après les archives, en fin d’après-midi, j’enchaînais donc sur de nouvelles folles soirées de course de la cuisine aux tables et des tables à la cuisine en passant par la cave, et de dégustation de frozen margaritas, en veillant à ne pas abuser des nachos. J’ai un peu moins pu profiter de cette édition NY2 (« Èn Waï Tou ») que de NY1 (« Èn Waï Ouane »), car entre le stage et le resto, c’était souvent boulot-subway-dodo !
Du Dew Drop Inn, j’ai gardé une amie, qui en était une des serveuses, la pétillante et pulpeuse Debborah. J’ai logé chez elle quinze jours, dans le quartier de Fort Greene à Brooklyn, lors de mon premier séjour, entre Zyva, l’appart’ à Mary-Fada et un autre dans le Queens. C’est la seule de mes connaissances de la Pomme que j’ai revue, car elle est venue vivre à Paris, quelques mois après mon retour en 1990, et Josette l’a même hébergée quelques temps ! Debbie est l’une de ces personnes des différentes époques de ma vie sur lesquelles j’ai tâché de remettre la main à l’occasion de la fête que j’ai organisée pour chacun des deux caps de mes quarante et cinquante balais. Mais en vain – comme pour beaucoup d’autres –, et depuis Paris-post-N-WAÏ je n’en ai jamais plus entrevu le bout du nez. Je retiens d’elle, entre autres, cette déclaration, un après-midi dans son salon à Brooklyn, après que je lui eus demandé si elle aimait les femmes : “No. I like penetration of a man too much”, « Non. J’aime trop la pénétration. » Littéralement : « J’aime trop la pénétration d’un homme », mais ce qui ne convient d’un point de vue sémantico-grammatico-stylistique point. Car elle ne l’avait de toute évidence jusqu’alors pas expérimentée avec un seul homme – du moins je l’espère pour elle –, ou un homme en particulier. Moi ? Avec Bibi, non, ça ne s’est pas produit (drôle de passif). « J’aime trop la pénétration par les hommes » : pas mal, mais ça claque moins que sans « par les hommes », qui peut être omis, car ça tombe sous le sens. Elle ne parlait pas de chevaux, que je sache, par exemple, à propos desquels je l’évoque ailleurs, mais sans allusion qui n’aurait pas lieu d’être, et dont je ne suis de toute façon pas coutumier.
- {Gapachou 11 : [C] Chamou = Chapitre de Modoupa ; Clé = Compagne de l'époque ; Coq = Compagnon de l'époque ; Cudupac = Clou du spectacle [D] Dixit fada vener = De ces gens, s’ils n’existaient pas, qu’il faudrait inventer [F] Fantavion = Fantastique vision [G] Gagaditus-tues = Grands-grandes Visiteurs-teuses ; Gapachou = diminutif de Gamou-pa-fraichou (Glossaire modoupaïen-français de/du chamou) ; Gradodu = Grand Espoir Déçu [H] Homar = Horreur, malheur [J] Japu = Je ne sais plus ; Joyité = Jolie synchronicité [M] Modou = Mot de modoupaïen ; Modoupa = Mon Dieu, Mon Bouddha et Patata ; Muta pine de coq = Malheureusement pas petite copine de l’époque [R] Roti = Record de toute une vie ; Rotolu = Roti absolu [S] Surpatadag = Sur un plateau d’argent [T] Toutpi = Tout premier [V] Vioute = Vilaine boutade}
- ↑ Sur un plateau d'argent
- ↑ Copain de l'époque
- ↑ Amici miei, « amitchi miyeï », en italien. Le masc-fem serait amici-ce miei, « amitchi-tché miyeï », « mes amis-mies ».
- ↑ Roti* absolu (*Record de toute une vie)
- ↑ De « joyité » : jolie synchronicité
- ↑ De ces gens, s’ils n’existaient pas, qu’il faudrait inventer.
- ↑ Compagne de l'époque
- ↑ Grands-grandes Visiteurs-teuses
- ↑ « Kochka » : deux chiens à l’effigie de celui d’Iban de cette même époque.
- ↑ Horreur, malheur
- ↑ Vioute = vilaine boutade
- ↑ Je ne sais plus.
- ↑ Clou du spectacle
- ↑ Non, Sandrine, je n’ai pas couché avec Margot ! Légende MDMBP n° 3, à laquelle je mets fin ici, trente-et-un an plus tard. Les filles se sont monté le chou toutes seules. J’avais déjà tenté un démenti auprès de Sandrine chez elle à Toulouse. Mais elle avait l’air d’y tenir, à ce que son Xabio et la Margot aient batifolé, alors je n’ai pas insisté. Son amie de Chicago qui m’hébergeait m’a proposé, un soir au coucher, de passer de mon matelas par terre au pied de son plumard à celui-ci. Je n’étais personnellement pas spécialement attiré par elle, mais elle ne me rebutait pas non plus, et j’aurais su m’en débrouiller. Or la nana, au bout de quelques minutes, de me sortir je ne sais quel prétexte bidon, comme une relation avec un ex qu’elle ne parvenait pas à oublier, pour me dire qu’elle ne pouvait pas... et de me lancer, quand je me suis extrait de ses draps : “You’re so small!” (« T’es gaulé comme un asticot ! »). Tout un cinéma qui avait uniquement eu pour but, ainsi l’analysé-je, de me prouver qu’elle n’était pas homosexuelle, inquiète qu’elle était par ailleurs, le supputé-je en outre, que je pensasse que je lui étais indifférent, mais me signifiant que c’étaient des hommes autrement bâtis – ce n’est pas ce qui manque aux États-Unis – qu’elle avait l’habitude de mettre dans son lit. Mais je ne lui avais rien demandé, moi ! N’importe quoi.
- ↑ Fantastique vision
- ↑ Grands Espoirs déçus
- ↑ Tout premier
- ↑ « Terre des Hommes » démachisé
- ↑ L’Orient-Le Jour (https://www.lorientlejour.com/article/1217681/kheops-la-seule-des-sept-merveilles-du-monde-antique-encore-visible)
- ↑ Wikipédia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Pyramide_du_Soleil)
- ↑ « La Mésoamérique désigne la région comprenant le Mexique et l’Amérique centrale. Les Olmèques (vers 1200-400 av. J.C.) [sont à l’origine des] pyramides à degrés [...]. Leurs successeurs sont les Mayas qui développent, quant à eux, les cités-États [...]. Cette culture décline progressivement, à son tour, à partir du IXème siècle, époque à laquelle de nombreuses cités du Sud sont abandonnées (peut-être en raison d’une sécheresse prolongée). Au Nord, la civilisation maya continue à prospérer ; parallèlement, l’Empire aztèque – qui se définit par un groupe linguistique différent et des rites religieux plus sanglants – voit le jour, au XIIIème siècle, dans le centre du Mexique. Les conquistadors y mettront un terme : la culture maya, plus répandue, survivra mieux que les Aztèques aux incursions espagnoles. En témoignent les millions de personnes qui parlent les langues mayas de nos jours. » (Histoire Mondiale Minute, p. 42).
- ↑ Malheureusement pas petite copine de l’époque