Chapitre 26 – Voyage de Noces et Incroyables Retrouvailles à La Réunion
Nous convolâmes puis volâmes vers La Réunion
« Bonnes vacances à La Réunion ! », nous a souhaité Cécile. Bon voyage de noces aurait-elle dû dire ! Manno et moi y sommes allés chez Denis. Il y vivait alors à l’Étang Salé, au sud-ouest de l’île, avec sa clé[1] Valérie professeure de français. Denis et Valérie, avant La Réunion, avaient vécu quatre ans à Tahiti. Nous y avons également retrouvé Ama et Joseta ! À La Réunion, pas à Tahiti, où je n’ai malheureusement jamais pu aller. Quelle île, aux dimensions tellement supérieures à celles de notre petite Gwadloup ! La Réunion, donc, pas Tahiti, encore plus riquiqui. La Gwadloup n’est elle-même pas minuscule, et on y ressent une certaine sensation d’espace. Plus que dans des îles encore plus mini. Ce n’est par exemple pas autant le cas en Matinik, absolument merveilleuse aussi, mais d’une moindre superficie et qui n’a pas, comme la Gwadloup, ses « deux îles en une » ! Cas unique dans les Caraïbes, dû à la jonction des deux arcs antillais, l’un volcanique, l’autre calcaire. Ce sont les deux ailes du « Papillon » : le relief volcanique de Bastè et sa majestueuse Soufriyè, d’un côté, et, de l’autre, le plateau calcaire de Granntè. C’est même tout un archipel, la Gwadloup, voire des archipels dans l’archipel : dont celui des Saintes, Lésent, avec leur Tèdéwo et Tèdéba, Terre de Haut et Terre de Bas.
Je me levais aux aurores, à La Réunion, pour bosser, suminu[2], et profitais du reste de la journée. Mais j’ai pris plusieurs journées entières – l’équivalent d’à peu près une semaine sur les trois qu’a duré mon séjour –, à l’occasion notamment d’une excursion de deux jours dans le cirque de Silaos avec Valérie, Denis, Ama et Joseta, où nous avons dormi dans un gîte. Édifiante illustration de pensée positive et négative avec cette réflexion entendue, eu égard à mon travail, à la fin du séjour : « C’est dommage que t’aies eu besoin de travailler. » À laquelle a fait écho cet avis contraire : « Oui, mais c’est quand-même génial qu’il puisse travailler en voyageant ! » Et ça, pour voyager, avec mon Manno !... Je ne peux donc pas me permettre de complètement m’arrêter à chaque fois ! En vrai, quel pied. De pouvoir allier les deux. De travailler, en terrasse, dans les hôtels, face à des vusums[3]... Le penseur positif, à l’aéroport, où il était venu m’accompagner, décidément sacrément inspiré, m’a regardé comme s’il voyait Jésus en personne – ma belle chevelure mi longue ondulée du moment ne devait pas y être pour rien[4] –, me disant à quel point je Lui ressemblais ! Na !
Lors d’une promenade avec Manno, dans un cirque de La Réunion, je l’ai invité à grimper sur un raidillon rocheux. Non sans insister un peu pour qu’il vainquît son appréhension, comme sur le toit du monde... euh... de l’hôtel Pensylvannia à New York. Nous nous sommes retrouvés quelques instants, comme suspendus dans les airs, tous les deux, à admirer un roti de vusutate, un mélange de vusum et de vupoutate[5] : c’est très exceptionnel déjà une vusutate, alors un roti de vusutate ! Mon mari s’est offert plusieurs années plus tard, dans une série de voyalos[6], un tour de l’« Île Intense », à coup de randos de journées entières pendant dix jours, qui mériterait la palme du rotolu de fantayage de tiers (si je puis ainsi désigner ma moitié). C’était notre plus beau spectacle ensemble, ce cirque, l’ex aequo nature de l’urbain : la forêt de gratte-ciels de New York, depuis l’étage médian de sa canopée où nous étions également allés nous percher. La Réunion II (pour moi comme pour Manno, avant ses éditions III, IV, V et je ne sais combien sans moi) : nous sommes retournés, un an et demi plus tard, chez Denis et Valérie. J’ai fait la surprise à Denis, car nous avons débarqué, sans prévenir, le 2 mai 2011, le jour de SES quarante ans ! Il a bien ri. Effet réussi.
Manno et moi avons voulu goûter l’ambiance d’une boîte de nuit du pays, un soir, à Saint-Pierre, à quelques kilomètres au sud de l’Étang Salé. Super soirée, mais qui a failli mal tourner. Le couple blanc et noir, que nous fûmes présumés tel ou pas, la paire bicolore en tout cas, n’est pas passée inaperçue, et j’ai ressenti un relent de racisme, comme rarement, à l’égard de l’un comme de l’autre, mais plus fortement encore envers moi. La Réunion, toute paradisiaque qu’elle puisse être elle aussi, m’a paru un microcosme encore plus étouffant que la Gwadloup, avec des tensions au moins aussi fortes. Mais la situation, pour beaucoup, dans cette autre colonie, comme dans sa semblable d’autres lointains océans, est catastrophique. J’ai inscrit sur un bulletin, lors d’une élection, en Gwada, en guise de vote bul (blanc/nul) : « Guadeloupe et Pays basque libres ! » Tout est à revoir, à La Réunion et en Gwadloup, comme partout, mais à fortiori dans les... j’ai donc dit... « colonies » ? Nous ne sommes qu’au début du XXème siècle après tout...
Il est arrivé, en Gwadloup, que de graves dérapages se produisent, dans des soirées, avec des cas de blessés ou de tués par arme à feu. Mais Manno et moi n’avons heureusement jamais assisté à cela, et nous n’avons eu d’altercation avec des Gwadloupéyen-yèn qu’une fois, dans une discothèque, sur nos dizaines et dizaines de sorties pendant des années. Et nous étions parvenus à calmer le jeu, comme à La Réunion où, après un début d’agression verbale j’avais fini, à la table des types qui nous avaient embrouillés, à boire un coup avec eux.
Réunion, Gwadloup : chaude ambiance !
Si les dimensions de La Réunion ont de quoi donner quelques complexes à la Gwadloup, son univers n’y est donc certainement pas moins étriqué. Tous les paradis insulaires ont quelque-chose d’une prison dorée. C’est le cas du nôtre, que je qualifie parfois de « grand commissariat ». Mais très abusivement, certes, car je tiens cette expression de mes amie-mi Sandrine et Gilles, qui ont vécu en Tunisie, où Gilles, professeur d’Arts appliqués, exerçait en qualité de... coopérant (le veinard). Ils en qualifiaient ainsi le contexte dictatorial à l’époque de Bourguiba. Usine[7], néanmoins, concernant la Gwada : les gens savent la veille ce que l’on va faire le lendemain. Les problèmes économiques et sociaux y sont considérables, et l’atmosphère n’y est pas lourde qu’à cause du climat tropical. Ce qui ne m’empêche pas de me sentir très bien, tant chez les Gwadloupéyen-yèn que chez les Réunionnais-naises, et que partout ailleurs ! (Sauf en Teutonie peut-être. Mongol. Je les aime aussi mes Germains.) [Mais je confirme que jamais, ô grand jamais, je n’irai vivre en Teutonie ! 10h13 le 31 mars, tadar 13 %. Ça alors...] Et elles sont si belles, le mot est si faible (pauvre petit), leurs îles ! Usine 2 : c’est le paradis, quand on occupe « le bon côté de la barrière ».
Entendu en Gwada : « On n’est pas chez nous ici. Un jour il faudra partir. » Ces propos à l’opposé d’un discours des Blancs-Blanches sur les Gwadloupéyen-yèn souvent condescendant, et au-delà de ce que j’aurais moi-même jamais osé, m’ont été tenus par Madame C., l’agente immobilière grâce à laquelle j’ai pu me porter acquéreur d’un appartement de la résidence Porte des Caraïbes dans l’immeuble d’à côté de celui que Manno et moi avons occupé la première année. Le nom en C de cette dame qui avait décidément tout pour me plaire disait bien la personne hors-pair qu’elle était. Alors que le préavis de cessation du bail de notre appartement du bâtiment... C(3) nous avait été signifié, un écriteau sur la balustrade de la terrasse de l’appartement du premier étage du bâtiment C2 indiquait qu’il était à vendre. Renseignements pris, s’agissant d’un deux-pièces, il ne m’intéressait pas car la condition sine qua nun était : au moins deux chambres pour recevoir mes Gagaditutus-tues[8] et celleux de Manu. J’ai tout de même téléphoné à l’agence de l’écriteau, et le vendeur de celle-ci, avec lequel je l’ai alors visité, soit qu’il déprimait, soit qu’il n’avait pas envie de le céder, s’est quant à lui avéré un Champion du Monde toutes catégories de la présentation la moins emballante de produit. Et je n’ai pas relevé ce qui n’aurait par exemple à coup sûr pas échappé à l’œil d’un papa Régis.
J’ai donc snobé cet autre appartement de la résidence, si bien placée et que nous apprécions tant. Quel dommage qu’il ne convînt pas ! J’ai poursuivi mes recherches et continué à parcourir les annonces. J’ai joint, pour un autre bien, une autre agence immobilière. Celle de la dame C, qui m’a répondu. Quand j’ai commencé à lui préciser quel était celui pour lequel je la contactais, elle m’a demandé où j’habitais puis m’a posé cette question : « Vous savez qu’un appartement est à vendre, dans votre résidence ? » C’était celui du mauvais couch... euh... vendeur. Je lui ai expliqué qu’il manquait une pièce, ce à quoi elle a immédiatement rétorqué que je pouvais transformer la cuisine en chambre, et installer une cuisine dans la loggia. Elle n’était pas au bout de sa démonstration[9], que ma décision était déjà prise : il me le fallait !!! Je n’ai même pas négocié le prix, ne voulant pour le coup pas risquer une seconde qu’il me passât sous le nez. La cuisine était, en effet, d’une taille même supérieure à l’unique chambre de l’appartement. Elle était quasiment vide. Tout l’appartement était à rénover du sol au plafond, mais sans autres gros travaux que la loggia à cuisiner, ainsi que Super Nana me l’avait suggéré.
Le Ciel l’a fait descendre sur Terre celle-là, pour je ne loupasse pas ça, cet appartement juste à côté du nôtre de surcroît : pour les travaux et le déménagement, comment rêver plus pratique ?! Dans cette résidence idéalement située. Il nous était vraiment destiné ! Car il était resté plusieurs semaines à la vente, sans trouver d’acquéreur, alors que c’était une affaire en or ! À un prix tout à fait raisonnable (je m’étais rapidement fait une idée du marché), pour ce secteur, un des plus prisés de Gwadloup. Usine 3 (vite, la mer, et les alizés) : cette résidence doit être l’une des constructions les plus solides et de meilleure qualité de toute la Gwadloup, où elles laissent souvent à désirer. Providentielle Madame C. Et quelle trouvaille, à la base, cette résidence, par mon autre champion du monde : mon Manno !!!
Dans la Gwadloup et l’Euskal herri indépendants ou autonomes de mes rêves, personne ne « devra partir », car tout le monde sera chez soi partout. Dans le MD3 à venir[10], où les sociétés seront organisées avec humanité, bon sens (les êtres humains, pour marcher, passeront de leur tête à leurs deux pieds), et j’ajouterai EFFICACITÉ, dans le respect des droits et avec la participation de toutes et tous, ce ne sera plus un « problème » ! Car, répartition adéquate des ressources et des richesses aidant, il y aura de quoi subvenir aux besoins de tout... le monde ! Soit : la DÉ-MO-CRA-TIE ! Mais le pire n’est-il pas à craindre, en attendant, en Gwadloup, où la situation était en effet déjà tellement explosive avant qu’un virus ne semât encore plus la zizanie, quand toute l’ampleur du désastre aura commencé à se faire sentir ?
Les propos de C-La-Providence qui ont retenti à mes oreilles, à la fin de l’année 2007, ont déjà au moins eu cela de prémonitoire qu’à peine un peu plus d’un an plus tard, en février-mars 2009, des grèves ont éclaté, sous l’égide du mouvement Lyannaj Kont Profitasyon conduit par Élie Domota, paralysant toute l’économie de l’île pendant un mois et demi.[11] Toute la Gwadloup a alors résonné du slogan « la Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup sé pa ta yo ! », « la Guadeloupe est à nous, la Guadeloupe n’est pas à eux ! », qui visait les Blancs – en particulier les « Békés » – détenteurs de tous les pouvoirs et toutes les richesses. Je n’anche et ne trice pas ces Blancs et détenteurs descendants des anciens maîtres/esclavagistes, ni ces derniers : au moins le (quasi)-monopole du sexe foroce[12], pour ce qui est d’exploiviolenter, me dispense-t-il, dans ce... genre de cas de figure, de masc-fémer.
Les jeunes, pour moitié exclus du marché du travail, et marginalisés, ont dressé des barrages, sur les routes, avec des pneus et tout ce qui leur tombait sous la main, auxquels ils mettaient le feu. J’ai même vu un bus couché en travers de la route ! Qui disait toute la force de la rage et du désespoir. Des commerces ont été incendiés. Un couvre-feu a été instauré pendant trois jours. Nous, les Blancs-Blanches, n’avions pas intérêt de montrer notre bout du nez ! Manno a malgré tout un jour voulu se rendre à son travail, à l’aéroport : il a vécu un roti de peur[13] ! Les jeunes d’un barrage l’ont arrêté et se sont mis à asséner des coups sur sa voiture, avant de le laisser repartir.
Mais hormis ces éléments incontrôlés, le peuple guadeloupéen a manifesté pacifiquement et dans la plus grande dignité. Le gouvernement français, sous la présidence de LSME[14], a d’abord tenté le pourrissement, ne s’engageant véritablement dans des concertations qu’au bout de deux semaines ! C’est également le temps qu’il a fallu aux Matiniké pour emboîter le pas aux Gwadloupéyen-yèn. Un moindre esprit de rébellion règne, en Matinik, pour des raisons historiques, comme le fait que Victor Hugues débarqué en Gwadloup avec sa guillotine, pendant la Révolution, a coupé des têtes à tour de bras, tandis que dans sa (presque) voisine orientale, les esclavagistes, qui se sont alliés aux Anglais, contre les Français, ont davantage été épargnés.
Le mouvement de 2009, à part des primes et autres augmentations de salaire sensées satisfaire les revendications des grévistes en matière de cherté de la vie, n’a en rien permis la moindre remise en cause de l’ordre établi, et la situation ne s’est guère améliorée. Les Gwadloupéyen-yèn y ont au contraire surtout gagné la faillite de nombreuses entreprises. Et j’ai récemment entendu ces autres propos selon lesquels le mouvement de 2009 aura au moins servi à leur passer l’envie de faire grève ! Les conflits sociaux, c’est certain et pour cause, ne manquent pas... L’affirmation en partie prémonitoire de mon agente immobilière est-elle donc également annonciatrice de ce que l’avenir présage, en Gwadloup, avec des difficultés encore exacerbées par les ravages du coronavirus sur l’économie ?
Entre la déclaration de Super Nana selon laquelle « on n’est pas chez nous » et le slogan scandé pendant les manifestations de janvier à mars 2009, la résonance est troublante ! Mais avec l’affirmation consistant à se réjouir de ce que le calamiteux bilan de l’admirable mobilisation du peuple guadeloupéen ait calmé leurs velléités de se battre pour leur dignité, le décalage est abyssal. Ces mots ont été prononcés par une personne que j’apprécie au demeurant beaucoup, et avec laquelle je me retrouve sur bien des valeurs. Je fréquente des personnes de tous bords. Et j’y tiens ! Je peux entendre toutes les opinions, malgré des convictions chevillées au corps, jusqu’aux limites de l’infamie que sont le racisme, le sexisme et toutes les formes d’intolérance et de haine. En tupu code odeur ta péto[15] : « Autour de moi, y a plein de gens qui pensent pas comme moi. Mais c’est mes potes, c’est mes frères, on s’en fiche ! » Savoir entendre des avis contraires : comment le monde pourrait-il ne pas complètement dégoiser s’il s’avère impossible d’aller jusqu’au bout d’un débat contradictoire sans verser dans l’agressivité, le mépris et la colère ou ne pas complètement se laisser déborder par de tels sentiments, en cas de différend et de désaccord ?
La bien-pensance et l’entre-soi : caca. Et non cracra, qui snifoune « c’est marrant ». Étudiant, à Toulouse, j’ai testé le « Parti humaniste », un petit groupe de jeunes gauchos dont le local était situé près de mon toutpi[16] et toutmi... euh... tout miteux appartement de la rue de La Laque. Tout feu tout flamme, au début, le dogme et des relents de sectarisme m’ont rapidement rebuté, et je n’ai plus eu envie d’y mettre les pieds. Le chef du micro-parti, que j’avais à plusieurs reprises accueilli chez moi, est revenu me trouver dans mon terrier pour tenter de m’en redéloger. Mais il en est reparti la queue entre les jambes, car incapable de ne plus rien tirer de moi. De la part d’une autre personne du genre qudur-tapri-ducu[17], j’ai récemment eu droit à la totale : incapables Guadeloupéens + incapables ET misérables Haïtiens, avec le grand classique du racisme... « ordinaire » si l’on peut dire, car ça va quand-même loin, à savoir le fameux (en parlant de la Gwadloup) : « Si la France arrête de les soutenir, ils vont devenir comme Haïti ! » Deux doigts dans la bouche, petit vomi, et je poursuis.
L’Événement : celui dont j’avais rêvé, depuis le Rwanda et l’Afghanistan...
D’une île à l’autre : les Incroyables Retrouvailles (en modoupaïen : Ioyoviles, ou Ioyovilles [selon la localité mondo-païenne]), c’est Maintenant ! Le scénario tant fantasmé, depuis mes missions humanitaires au Rwanda et en Afghanistan, s’est donc réalisé... pendant mon séjour à La Réunion ! À la faveur d’un dîner tout près de chez Denis et Valérie chez leurs amis-mies Laurence et Olibi... euh... vier. Pour Manno, les vacances étaient finies. Il avait dû reprendre l’avion pour Paris et Lapwent[18], pour ensuite enchaîner sur ses vols d’Air Caraïbes. Je suis resté un peu plus longtemps. Nous étions une quinzaine dans le jardin, chez LaurOli, à l’arrière de la maison, à boire l’apéro et papoter gaiement, quand je me suis retrouvé nez à nez avec un invité[19] : une sensation de dingue m’a envahi. Je l’ai regardé, interloqué, et me suis exclamé : « On se connaît !!! » Mon vis-à-vis, arborant lui-même une expression mêlant surprise et interrogation, m’a répondu : « Mais oui !!! » Il faudrait douter de l’existence des énergies qui régissent l’Univers et nos vies, or elles sont parfois si puissantes que c’est tout mon corps que j’ai l’impression de sentir vibrer, avec presque un « goût » d’électricité dans la bouche, comme quand la foudre va frapper. À l’instar de ce moment vécu (attention, ici : point de parabole) sur le front de mer de Panama-City où mes cheveux avaient dû se dresser sur ma tête : je me promenais avec Manno, une amie Évelyne et sa fille (mais ielles étaient un peu loin pour le constater), sous un ciel noir et menaçant, quand une boule de feu est tombée dans l’eau, à une cinquantaine de mètres de moi.
Avec l’inconnu mais connu (mais d’où ???) : c’est comme tout mon être qui me clame que je l’ai côtoyé dans des circonstances exceptionnelles, et que nous avons vécu, ensemble, quelque-chose de très intense et de très fort[20]. Au bout de pas moins d’un quart d’heure à nous questionner mutuellement, non sans avoir décliné nos identités respectives, cela va sans dire, et à passer toutes les possibilités en revue, nous avons enfin trouvé : le Rwanda !!!!! C’était Gabi le logisticien de Cyangugu !!!!![21]
Médecins du Monde, quand j’étais au Rwanda, opérait deux missions, l’une dans la capitale Kigali dont j’étais l’administrateur, et l’autre à Cyangugu, au sud, à la frontière entre le minuscule Rwanda et le gigantesque Zaïre rebaptisé République démocratique du Congo, en 1997, après la chute du dictateur Mobutu. Gabi est souvent venu à Kigali, où il est resté un temps pour me prêter main forte après le départ du logisticien de mon équipe, qui n’a pas tout de suite été remplacé. Même topo sur ce point à Kaboul, où j’ai cette fois moi-même assumé les fonctions de supervision de la logistique, pendant le dernier tiers de ma mission à peu près – mais assisté de Monsieur Kabouli –, en plus de celles d’administration, de gestion des équipes locales et expatriées et des relations avec nos partenaires médicaux, les autres ONG et les agences des Nations unies. Ceci n’est pas une pipe. Du pipo ? Qu’est-ce que je voulais dire, moi... Ah, ça : ceci n’est pas un CV.
Au Rwanda, j’ai plusieurs fois effectué le voyage jusqu’à Cyangugu, via la route à travers la forêt primaire de Nyungwe (construite par les Chinois [la route pas la forêt] : pléonasme, en Afrique), « la plus grande et l’une des plus anciennes forêts tropicales humides et de montagne d’Afrique »[22]. Une vision aussi furtive que magique s’offrait à moi parfois : l’oiseau bleu dans les bois qui flashait, tout d’un coup, dans l’océan vert. Et les singes ! Et les vaches ! Elles, ce n’était pas sur la route de la forêt que je les admirais, mais partout ailleurs dans le pays. T’as un emblème, petit pays ? Je te décerne celui-là. Il est bien, non ? PP : « Vachement ! » Ça n’est pas la meilleure, mais tu as besoin de te détendre, je te comprends. PP : « De péter un coup, sans risque pour l’environnement. » Ah. Haha (eh oui, il est très éprouvé...) Du matin au soir, elles me mettaient en joie. J’adOOOre les vaches. PP : « Moi aussi. » Ah ça, les tiennes Étienne... euh... PP, ouaaahhh !!! Leurs cooornes !!! Certainement les plus longues du monde. Les unes après les autres, elles battaient le précédent record des plus impressionnantes que j’avais vues jusqu’alors. Elles ont, au Rwanda, enchanté mes journées. Et les oiseaux ! Les cornes des oiseaux ! Non, pas les cornes, mais mila diou tous ces oiseaux, parmi lesquels le plus fantafabastique : la grue couronnée.
Les oiseaux n’ont pas de cornes et les vaches n’ont pas d’ailes, mais mes vaches se sont envolées. J’en avais croisé, sur les sentiers du Mondo-païen[23], des gwadloupéyèn, des matinikèz et des indiennes. Pas des basquaises, tiens, qui, pourtant – entre autres brebis (« bibirs » pour le petit Xavier), cochons, poulets... –, ont tant peuplé mon enfance et mon adolescence, sur les terres souletines natales d’Ama. J’en profite ici pour les convier. Des Indiennes je rappellerai celle d’une ruelle d’Udaipur, dans le Rajasthan, sur laquelle j’avais subrepticement posé la main, ce qui avait provoqué l’ire d’Imran l’accompagnateur indien du groupe avec lequel je voyageais. Mongol[24]. Japu[25] trop, suite à mon geste, dont je ne pense pas qu’il eût aucunement pu poser problème – les accidents avec des touristes ne se méfiant pas de l’animal, omniprésent, davantage qu’ielles le feraient d’un objet de déco ne sont pas rares –, ce qui lui avait inspiré cette réflexion : “You don’t mess with cows in India!”, « on ne plaisante pas avec les vaches en Inde ! ». J’ai en fait déclenché chez lui l’envie d’aborder la question des Indiens-diennes meurtriers-ières de vache(s) présumés-mées parfois victimes de lynchage à mort, sur laquelle il s’est alors livré à tout un exposé dont transparaissait sa désolation et son effroi devant un climat politique terrifiant, et des pulsions de catégories de la population chauffées à blanc par le pouvoir en place.
Pour ce qui est de se tenir sur ses gardes, dans le grand bazar des villes indiennes, entre les « milliards » de passants-santes et de véhicules et les bestiaux, dans une ruelle encore plus étroite de la même ville d’Udaipur j’ai eu le loisir, avec toute la prudence de mise, d’observer, de plus près et sous davantage de coutures que jamais, un énorme bœuf. J’ai tourné autour pendant dix minutes, afin d’en tirer, avec mon téléphone portable, les meilleurs clichés, dans des va-et-vient d’une sorte de mouche du coche mais craintive, sous le regard complice et amusé des gardiens des échoppes qui ne se gênaient pas, à son passage, pour lui tapoter le cuir.
À Marigalant, un certain nombre d’années après la Réunion, avec Denis et sa femme d’alors Maia, en doublant sur nos pattes, un peu avant le bourg de Kapestè, un petit troupeau de vaches, bœufs et veaux de vaches, bœufs et veaux [je laisse : trop rigolo], une habitante nous a ainsi prévenus-nue : « Attention aux bœufs, ils sont avec leurs vaches et leurs petits ! » [tu m’étonnes, qu’il vaut mieux faire gaffe, des vaches, bœufs et veaux de vaches, bœufs et veaux !] C’est enfin mon doudou qui m’a enjoint à la prudence un jour quand je l’ai appelé pour lui dire qu’une vache, un superbe spécimen à la splendide robe tendant vers le rouge tachetée de brun orangé et magnifiquement cornues (bien que pas rwandafantafabastiquement ; elles sont incontestablement, sur les Milles Collines, les championnes du monde), en liberté (alors qu’elles sont d’habitude attachées), était en train de courir (dans ma direction mais pas sur la même trajectoire), sur le grand parking du Palais des Sports où je marchais en direction de la marina à un kilomètre plus loin. Dans la série vache = danger, j’ajoute la Matinikèz, d’une communauté éparse d’une vaste zone où la scène s’est déroulée, qui nous a coursés Manno et moi. C’était dans l’éblouissante lande des Salines, dans le sud de la Matinik, entre plage (une des plus belles de Gwadloup-Matinik réunies) et étang du même nom. On en a bien ri... après coup !
Nous y sommes repartis au Rwanda, Gabi et moi, refaisant tout le film. Le moment le plus mémorable passé avec lui là-bas est celui d’un soir dans une chambre de la maison de Kimihurura[26], ainsi qu’avec Sylvain l’admin’ d’Action Internationale Contre la Faim, Sylvie du programme « Enfants non accompagnés », mon Eddy de japu quelle ONG (Madame la Matrice je souhaiterais des Ioyoviles[27] comme à La Réunion avec Sylvain et Eddy s’il Vous Plaît), ainsi que japu qui d’autre, aidés-dée de quelques joints : rien de lubrique, mais du gore. Dans un délire qui, de toute évidence, a constitué un de ces exutoires des émotions et sensations emmagasinées dans ce pays hanté par les fantômes du génocide. Nous avons ri à en mourir, sur des histoires de gens coupés en morceau et de subtils mots d’esprit du genre : « Vous prendrez bien un doigt ? »
À l’Étang Salé, quels hutards[28], Denis, Valérie et moi commentions la soirée, en rentrant, à pied. Denis s’est exclamé : « Alors toi comme ça t’as retrouvé un ancien collègue du Rwanda !!! », appuyant d’un bref éclat de rire sa propre stupéfaction, et peut-être un certain contentement que son fréro vivît l’Événement (même s’il ne le savait pas tant attendu), dans son île au nom prédestiné pour qu’il se produisît ! Son fréro Xabi qui avait ainsi miraculeusement retrouvé son Gabi, en présence d’un autre Xabi ! Il s’en trouvait effectivement un dans les rangs de la bande d’amis-mies de Denis et Valou, qui avait passé la soirée avec nous.
- {Gapachou 26 : [A] Anux a bite = À l’occasion du xabiwikitage (de...) [C] Chamou = Chapitre de Modoupa ; Chira = Chiffre plutôt sympa ; Chirapa = Chiffre plutôt pas sympa ; Clé = Copine de l’époque ; Cracra = c’est marrant [D] Danutipag = Dans un ultime repassage ; Danupag = Dans un repassage ; Difigui = De fil en aiguille ; Doudou = Dans/de mon bouquin [E] En tupu code odeur ta péto = Entendu depuis le coin de mon ordinateur quand j’ai tapé ce mot/ces mots [F] Fantayage = Fantastique voyage [G] Gagaditutu-tue = Grand-Grande Visiteur-teuse ; Gapachou = diminutif de Gamou-pa-fraichou (Glossaire modoupaïen-français de/du chamou) [J] Japu = Je ne sais plus ; Joyité = Jolie synchronicité [L] Lomo = Le compte est bon ; Ioyoviles ou Ioyovilles = Incroyables Retrouvailles [M] MD3 = Monde démocratique de demain ; Modou = Mot de modoupaïen ; Modoupa = Mon Dieu, Mon Bouddha et Patata ; Mondo-païen = Monde modoupaïen ; Mongol = Mais non, je rigole [N] Nobapa = Note de bas de page ; Nopa = Nombre plutôt sympa ; Nopapa = Nombre plutôt pas sympa ; Nudanlac = Numéro de la note quand je l'ai créée [Q] Qudur-tapri-ducu = Qu’au demeurant j’apprécie beaucoup ; Quelle putarde = Quelques mois plus tard ; Quels hutards = Quelques heures plus tard ; Qunuf = Qui nous font... [R] Réducu = Rédaction de mon manuscrit ; Roti = Record de toute ma vie ; Rotolu = Roti absolu [S] Sacu culé = Sans que je l’aie calculé ; Sucem morabnodem baduf = Sur ce mot mon regard est tombé sur ce nombre de mots/ces statistiques en bas du fichier ; Suminu = Sur mon ordinateur [T] T3 steuplé = Teu, teu, teu, les esprits mal placés ; Toutpi = Tout premier ; Trou damapute = Trouvé dans ma pêche aux infos sur Internet [U] Usine = Une de mes antiennes [V] Vilin = Rédaction de mon manuscrit ; Voyalo = Voyage en solo ; Vupoutate = Vue époustouflante ; Vusum = Vue sublime}
- ↑ Copine de l’époque
- ↑ Sur mon ordinateur
- ↑ Vues sublimes
- ↑ J’étais tout blond et tout frisé quand j’étais petit ! Nudanlac : 278. 2+7+8 = 17. 17x2 = 34. 34-1 = 33. Lomo (le compte est bon). « Jésus était Juif du Sud, m’a-t-on objecté, il ne pouvait être blond ! » Quoi, Jésus était Juif ???... euh... pas blond ??? Euh... je veux dire... moi, blond ??? Oui, petit. Plus maintenant. Mais j’ai tout de même encore davantage le profil européen du Nord, comme je me le suis déjà entendu dire, c’est certain, que méditerranéen. Peu importe. Car un stigmate est même apparu dans ma paume, après que vers la fin de la réducu* je me suis cramé une raie de la main. Angelu : « Tu sais que Salomon aussi est juif ?! » Quoi ??? Louis, au secours !!! Vilin**. (*Rédaction de mon manuscrit **Voir plus loin).
- ↑ Vue époustouflante
- ↑ Voyages en solo
- ↑ Une de mes antiennes
- ↑ Grands-Grandes Visiteurs-teuses
- ↑ Sucem morabnodem baduf : 5 444. À l’extrême opposé, après l’intervenant d’une sidérante médiocrité, la force de persuasion de mon interlocutrice de la deuxième agence, et la géniale opportunité que constituait ce bien en réalité, sont allés jusqu’à provoquer cette rare occurrence d’un sucem 4-triplé, anux a bite doudou**, dans le fichier de mon chamou***. Si les chiffres paraissent me crier « Vas-y !!! Achète !!! », ça fait quatorze ans que c’est fait. (*Sur ce mot mon regard est tombé sur ce nombre de mots/ces statistiques en bas du fichier. **À l’occasion du xabiwikitage de mon bouquin ***Chapitre de Modoupa [Mon Dieu, mon Bouddha et Patata])
- ↑ Monde démocratique de demain. Certains soulèvent des montagnes, moi je déplace des mondes. J’ai déplacé le MD3, danupag*, pour le réinscrire ici, et sa nouvelle nobapa** s’est alors affichée avec... un 333. Le 3 du Monde x 3, mon chira*** en triple, et 3x3 qunuf**** 9 : au cas où je n’y croirais pas assez fort ? Mais ça n’était pas suffisant. Usine 3, C3, MD3 : des 333 en veux-tu en voilà ! Le C3 est le dernier né, danutipag*****, du... trio. Usine 3, C3 et MD3 ne se sont retrouvés côte à côte que difigui, sacu culé****** (*Dans un ultime repassage **Note de bas de page ***Chiffre plutôt sympa ****Qui nous font... *****Dans un ultime repassage ******Sans que je l’aie calculé)
- ↑ Lyannaj Kont Profitasyon : Alliance contre l’immonde mix profit-exploitation : la « profitation ». Trou damapute* : « Le 5 mars 2009, après 44 jours de conflit, un protocole d’accord pour la Guadeloupe a été signé par Élie Domota pour le LKP, le préfet Nicolas Desforges pour l’État et Victorin Lurel le président du conseil régional. » (Wikipédia, https://fr.wikipedia.org/wiki/) Le 5 mars... le jour des soixante-douze ans d’Ama, et qui est venue, quelle putarde**, pour son premier séjour en Gwada ! (*Trouvé dans ma pêche aux infos sur Internet **Quelques mois plus tard)
- ↑ Quelle trouvaille ! La récompense du mâle à fond pour les femmes n’a pas tardé plus d’une heure ou deux. MALF, Mille ans de littérature française*, me l’a apportée, dans une joyité**, sous la forme d’une queue de Renard, voire d’un quasi-corps dans le Bernard de Tristan, mais le plus fort – ni queue ni tête elle n’eut eu sans cela à dire vrai la synchronicité – c’est l’ouvrage cité : Le Sexe fort (*Mille ans de littérature française, Claude Bouthier, Christophe Desaintghislain, Christian Morisset, Patrick Wald Lasowski, Éd. Nathan **Joli synchronicité)
- ↑ Une des plus grandes peurs de sa vie (roti = record de toute sa vie)
- ↑ « La sous-m… de l’Élysée », doux surnom dont j’avais affublé le président de la République de l’époque. J’ai assisté, alors qu’il ne jouissait encore que d’une notoriété assez limitée, à une conférence de l’UNESCO, à Paris, en présence de Jacques Delors, après lequel il est intervenu : mon aversion pour le personnage a été immédiate. Or, à côté de M. Conar – deux présidents plus tard –, il m’apparaîtrait presque sympathique. Démonstration de ce qui peut amener à penser que c’est encore pire avec ce dernier, pire qu’avec tous ceux (au moins le patriarcat me dispense-t-il... tralali, tralala) qui l’ont précédé, avec cet extrait d’un article de Politis (n° 1608 de juin 2020, p. 10) : « Macron vient d’installer une commission de 26 économistes français et internationaux chargés de “présenter des recommandations pour rendre les politiques économiques plus efficaces”. [...] Parmi Ies économistes français, ont été sélectionnés Jean Pisani-Ferry, qui a inspiré le programme économique du candidat Macron, et Laurence Boone, ancienne banquière et conseillère de François Hollande, devenue économiste en chef de l’OCDE. Quant aux internationaux issus, pour la plupart, des grandes universités états-uniennes, c’est une belle brochette d’économistes néoclassiques convaincus, tels Mar Reguant, spécialiste des marchés du carbone, et l’allemand Axel Börsch-Supan, auteur d’analyses critiques sur les régimes de retraite par répartition. Deux exceptions : les États-uniens Paul Krugman, proche du parti démocrate, et Dani Rodrik, pourfendeur de la mondialisation néolibérale. Macron bat Sarkozy ! [Hein, qu’est-ce que je disais ?!] ll suffit de comparer cette commission à celle nommée par ce dernier après la crise de 2008, qui était présidée par Stiglitz et Sen [« Sèn », mon Sen !!], économistes nettement plus progressistes que le duo Blanchard-Tirole. [Oh ! du « blanche », alors que je ne voulais pas ancher, après « au moins le patriarcat... », de surcroît queue-de-renardé.] Tous deux prix Nobel, Joseph Stiglitz a mené une critique radicale du FMI et a participé à des forums sociaux mondiaux altermondialistes, tandis qu’Amartya Sen, souvent qualifié de “Nobel des pauvres”, est connu pour son engagement contre les inégalités et pour les droits humains. “Sachons nous réinventer, moi le premier”, déclarait Emmanuel Macron, le 13 avril, à la télévision. » Mélange, ici, du moitié nopa-moité nopapa*, mais avec ce 3... en trop ? Sans lequel on pourrait se dire qu’il ne s’agissait que d’une farce. Je consacre un paragraphe, plus loin, autour du thème du coronavirus, sur l’humour de nos dirigeants, que les mauvais-maises coucheurs-cheuses que nous sommes ne savons pas apprécier à sa juste valeur. À propos de LSME, toujours, synchro « je-devais-avoir-trop-faim-de-fion » : le lendemain des primaires de la droite du 20 novembre 2016 qui l’ont niqué, j’ai saisi mon téléphone portable, après avoir entendu, à la télé, au sujet d’un autre individu peu ragoûtant, qu’il était arrivé en tête du premier tour des primaires « avec près de 16 points d’avance (44 %) sur Alain Juppé (28,6 %) ». Je l’ai allumé. L’heure qu’il a alors affichée : 16:44. Autre performance de Conar et de Fion : ils auront réussi à me faire battre mon record de longueur de nobapa. Ils sont non seulement très drôles, tous ces lascars, mais très forts. [*Moitié nombre plutôt sympa moitié nombre plutôt pas sympa]
- ↑ Entendu depuis le coin de mon ordinateur quand j’ai tapé ce mot/ces mots.
- ↑ Tout premier
- ↑ Qu’au demeurant j’apprécie beaucoup
- ↑ « Lwapint » : Pointe-à-Pitre
- ↑ Sucem morabnodem baduf : 206 062. Jolie composition sur deux variantes de la combinaison du 0, du 2 et du 6 et, ainsi, un doublé de l’indicatif téléphonique de La Réunion, le 262 ! Angelu : « Sur “invité”, sachant ce que celui-ci te réservait, ce phénomène que tu avais si longtemps “fantasmé” comme tu dis, et sur le point de se produire, dans l’île du 262, c’était bien le moins ! »
- ↑ T3 steuplé (Teu, teu, teu, les esprits mal placés)
- ↑ Dans la série des rencontres du troisième type – à La Réunion encore ! –, je passe devant le restaurant le Rosini, en sortant de ma résidence, en Gwada, et Marc le chef assis dehors devant sa cuisine que je salue sans m’arrêter me lance : « T’as le numéro de Manu ? » Il le voulait pour le donner à son ancien fort sympathoche collègue de la Dominique Ludovic qui l’avait vu... sur l’île de l’autre bout du monde ! Il est allé s’y installer il y a quelques temps (ce que je ne savais pas), avec sa copine allemande avec laquelle il était tout d’abord allé vivre au Kamtchatka. Mais non. En Allemagne. Et alors que Manno n’y était même pas. Au Kamtchatka ? En Allemagne ? Nouvelle devinette. Pondue danupag, j’ai alors regardé, pour la numéroter, si d’autres la précédaient : la première se trouvait page... 222, les chiffres de 2 de 2 de 2 de Denis (bégaiement) l’ex-Réunionnais ! Devinette n° 1 donc : où Manno n’était-il pas ? Mais la question n’est-elle pas plutôt de savoir où Manno ÉTAIT ? Car comment Ludovic aurait-il pu le voir s’il N’ÉTAIT PAS, par exemple, au Kamtchatka ? Niveau particulièrement élevé (ce n’est pas comme si la réponse était dans la première phrase), pour toujours rien à gagner.
- ↑ Unloved Countries, octobre 2019
- ↑ Monde modoupaïen
- ↑ Mais non, je rigole.
- ↑ Je ne sais plus.
- ↑ T3 steuplé
- ↑ Incroyables Retrouvailles
- ↑ Quelques heures plus tard